Le Royaume-Uni ne va pas enfreindre les normes européennes après le Brexit
Le Royaume-Uni ne quitte pas l’UE pour enfreindre les normes européennes après le Brexit, a assuré lundi à Londres, le Premier ministre britannique, Boris Johnson.
Dans son premier discours adressé à la nation après la sortie historique du Royaume-Uni de l’Union européenne, M. Johnson a noté que le Royaume-Uni « ne s’engage pas dans une course acharnée qui le tire vers le bas« , assurant que son pays « ne quittera pas l’UE pour enfreindre les normes européennes après le Brexit« .
« Nous ne quittons pas l’UE pour saper les normes« , a-t-il dit, estimant que « la France et l’Allemagne utilisent davantage les aides d’État que le Royaume-Uni« .
Selon le locataire du 10 Downing Street, « le Royaume-Uni reste en avance par rapport à l’UE en termes de normes, comme en ce qui concerne le congé de paternité, le travail flexible et le congé de maternité payé« .
Il a aussi souligné que le Royaume-Uni offre « un salaire minimum plus élevé que tous les États membres de l’UE à l’exception de trois« .
Concernant le prochain accord commercial avec l’UE, M. Johnson a insisté qu « il n’y a pas besoin d’un accord de libre échange qui implique d’accepter les règles de l’UE en termes de subventions, de protection sociale, d’environnement ou autre, pas plus que l’UE ne devrait être obligée d’accepter certaines règles britanniques« .
« Il est vital de dire un ‘Non’ clair, car on nous a dit plusieurs fois que nous devons choisir entre un accès total au marché européen, tout en acceptant ses règles et normes, ou de conclure un accord de libre échange, qui ouvrira le marché et empêchera la violation des règles européennes, à l’instar de l’accord conclu avec le Canada« , a-t-il expliqué.
Le Royaume-Uni a déjà « fait le choix« , a souligné le premier ministre. « Nous voulons un accord flexible et libre similaire à celui du Canada, mais au cas où nous n’aurions pas réussi, notre commerce devrait être basé sur notre accord existant avec l’UE« , a-t-il insisté.
La question « ce n’est pas d’avoir un deal ou no deal, nous avons déjà un accord, nous l’avons conclu« , a martelé le Premier ministre britannique, précisant que l’enjeu est de déterminer la nature de la relation commerciale avec l’UE, si elle « sera plus similaire à celle du Canada ou de l’Australie« .
« Je n’ai aucun doute que, dans tous les cas, le Royaume Uni va prospérer », a-t-il assuré, ajoutant que son pays ne fera aucune « concurrence déloyale » à l’Union européenne qu »elle soit, commerciale, économique ou environnementale« .
Après avoir quitté l’Union européenne vendredi à 23h, le Royaume-Uni se lance dans la bataille de l’après-Brexit en affichant les lignes rouges de sa future relation avec l’UE, qui reste à bâtir, au prix de négociations ardues.
Après le Brexit, la relation entre les deux parties entre dans une phase transitoire de 11 mois où les échanges entre le Royaume-Uni et l’UE vont continuer comme avant jusqu’à fin 2020.
Durant cette période, l’appartenance à l’UE sera intacte dans la forme, sauf que le Royaume Uni n’aura pas de rôle politique à jouer au sein de l’Union. Les deux parties doivent toutefois se mettre d’accord sur la nouvelle architecture de leur relation, en particulier commerciale, noyau dur des discussions.