La Suisse enregistre un premier cas de la maladie « de vache folle » depuis 2012
Un cas atypique de l’encéphalite spongiforme bovine (ESB), dite « maladie de la vache folle« , a été recensé dans une ferme en Suisse, a annoncé jeudi l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).
« L’ESB est très rare en Suisse, le dernier cas est apparu en 2012« , indique l’OSAV dans un communiqué, précisant que la vache, âgée de 13 ans, a été abattue d’urgence. L’analyse réalisée a montré qu’il ne s’agissait pas de la forme classique mais de la forme atypique de l’ESB, poursuit le communiqué.
Contrairement à la forme classique, cette forme atypique peut apparaître spontanément et sans rapport avec les farines animales dans les aliments pour animaux.
Ce cas isolé n’a aucune conséquence pour l’exploitation d’origine de la vache, ajoute l’Office.
Le cas a cependant été signalé à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), basée à Paris, ainsi qu’à l’Union européenne (UE).
Apparue au Royaume-Uni dans les années 80, l’ESB s’était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde, et avait suscité de vives inquiétudes chez les consommateurs. Elle avait entraîné une grave crise dans la filière bovine.
L’ESB appartient à la famille des maladies à prions, des maladies neurodégénératives qui existent chez de nombreux autres animaux (tremblante du mouton par exemple) comme chez l’être humain (maladie de Creutzfeldt-Jakob). Les prions, des protéines qui peuvent devenir pathogènes en adoptant une forme anormale, sont différents dans chaque espèce.
En Europe, les mesures sanitaires prises dans les années 1990, telles que l’interdiction des farines animales, la surveillance des contaminations croisées ou la destruction des tissus à risque le plus élevé, ont considérablement ralenti la courbe de l’épizootie.