Wall Street vigilante face au coronavirus, clôture en ordre dispersé
Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi, continuant de rester vigilante face au coronavirus et digérant des statistiques contrastées sur l’économie américaine. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,09%, à 29.398,08 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,20%, à 9.731,18 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, est monté de 0,18% à 3.380,16 points. Selon Peter Cardillo de Spartan Capital, cette séance en demi-teinte est notamment due au week-end de trois jours aux Etats-Unis.
Les principaux marchés financiers américains seront fermés jusqu’à mardi matin, le lundi 17 février étant férié aux Etats-Unis. « Personne ne veut mettre de l’argent en jeu avant le long week-end », explique M. Cardillo. « Comme personne ne sait ce qu’il peut arriver avec le coronavirus, les investisseurs sont sur la retenue », ajoute-t-il. Toutefois, les principaux indices new-yorkais ont réalisé des gains substantiels sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones s’appréciant de 1,0%, le Nasdaq de 2,2% et le S&P 500 de 1,6%.
Les risques liés à l’impact économique du virus n’ont pas particulièrement entravé la montée de la cote new-yorkaise ces dernières semaines. « Cela pourrait changer de manière drastique si les nouvelles macroéconomiques se détérioraient fortement en Chine et aux Etats-Unis », avertit cependant M. Cardillo.
Les courtiers ont d’ailleurs digéré vendredi une salve d’indicateurs sur l’économie américaine. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont progressé de 0,3% en janvier par rapport à décembre, selon les données du département du Commerce. Cette hausse est conforme aux attentes des analystes. Toutefois, ces mêmes ventes ont été révisées à la baisse pour les mois de novembre et décembre, fait observer Chris Low, de FHN Financial.
La production industrielle aux Etats-Unis a, pour sa part, de nouveau baissé en janvier (-0,3%), lestée par l’arrêt de la production du Boeing 737 MAX, modèle vedette de l’avionneur américain, selon des données publiées par la Réserve fédérale (Fed).
Quant à la confiance des consommateurs pour février, elle s’améliorait en février, selon l’enquête préliminaire de l’Université du Michigan, alors que les analystes avaient prédit une baisse. La séance de vendredi à Wall Street a par ailleurs été animée par des informations de CNBC selon lesquelles la Maison Blanche songe à mettre en oeuvre une série d’avantages fiscaux pour inciter les Américains à investir davantage sur le marché des actions.