Donald Trump face à sa première épreuve après sa fermeture sélective des frontières

Manifestations, condamnations politiques, pressions internationales: neuf jours après sa prise de fonctions, Donald Trump faisait face dimanche à un feu nourri de critiques après sa décision de fermer les frontières à tous les réfugiés ainsi qu’aux ressortissants de sept pays musulmans.

Après un week-end de confusion et de controverses, le président républicain s’est défendu de toute discrimination anti-musulmans, alors que dans le pays des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Washington, New York, Boston et dans d’autres villes et aéroports du pays.

« Les réfugiés sont les bienvenus ! » criaient quelque 10.000 personnes dans un parc à la pointe de Manhattan, la Statue de la Liberté visible au large, symbole depuis 1886 de l’accueil des immigrés venus respirer l’air de la liberté.

Beaucoup d’élus démocrates se sont joints au rassemblement. « C’est le début de la dégradation de nos libertés civiques et de nos droits constitutionnels, et nous savons où mène cette route », a lancé le maire de New York, Bill de Blasio.

Des milliers de manifestants se sont aussi fait entendre sous les fenêtres du président Trump dans le parc de la Maison Blanche à Washington. « S’il a fait ça pendant ses sept premiers jours, qui sait ce qui nous attend dans les quatre prochaines années », dit une Serbe présente ici depuis 10 ans, Sonja Davidovic, 37 ans.

Le milliardaire républicain n’a fait qu’appliquer ses promesses de campagne, a souligné son porte-parole, comme lors de la signature toute la semaine passée de décrets sur la santé, l’immigration clandestine, la lutte anti-jihadiste ou le pétrole.

« Pour que les choses soient claires, il ne s’agit pas d’une interdiction visant les musulmans, comme les médias le rapportent faussement », a affirmé le milliardaire dans un communiqué. « Cela n’a rien à voir avec la religion, il s’agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays ».

Mais la décision de fermeture sélective des frontières, qui n’est pas aussi large que sa promesse de décembre 2015 d’interdire à tous musulmans de venir aux Etats-Unis, a incontestablement provoqué le plus grand tollé depuis son investiture.

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