La France touchée à son tour par le virus de la tomate
Les autorités françaises ont confirmé que le très virulent virus de la tomate ToBRFV, qui sévit dans plusieurs pays européens, a été détecté dans une exploitation française, le ministre de l’Agriculture affirmant mardi que la situation était « sous contrôle« .
Le foyer est « circonscrit à une exploitation et deux serres » dans le Finistère, en Bretagne (Ouest), a déclaré Didier Guillaume sur BFMTV au lendemain de l’annonce par ses services de la confirmation de l’infection.
« L’exploitation concernée a été confinée dans l’attente de la destruction des végétaux et de la désinfection du site dans les plus brefs délais« , a déclaré lundi soir le ministère de l’Agriculture.
Observé pour la première fois en Israël en 2014, ce virus a été découvert en 2018 au Mexique, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Grèce.
Selon l’autorité de sécurité sanitaire française Anses, il peut infecter jusqu’à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité de plantation comme les cultures sous serre. En revanche, il n’a pas d’impact sur l’homme.
Le fruit contaminé perd toutes ses qualités gustatives, en raison d’une rupture de sa maturation, venant altérer la qualité de sa chair et le rendant impropre à la commercialisation.
Sur un plant malade, on peut observer des mosaïques et marbrures sur les feuilles, des taches et nécroses sur les fleurs et une décoloration avec des taches jaunes ou brunes sur les fruits qui peuvent aussi être déformés.
« Au niveau européen (…), une enquête est lancée pour savoir d’où vient ce virus. Il semblerait qu’il vient du Royaume-Uni et des Pays-Bas« , a déclaré M. Guillaume.
Il a ajouté ne pas être inquiet pour l’instant pour l’ensemble de l’importante filière de production française, mais redoute une propagation en cas d’échec des mesures de confinement et d’éradication.
En tout, 712.000 tonnes de tomates ont été produites en 2018 en France, selon le ministère.
Avec AFP