L’UE dévoile sa nouvelle stratégie pour le développement de l’intelligence artificielle
La Commission européenne a présenté mercredi la nouvelle stratégie de l’UE pour le développement de l’intelligence artificielle (IA) dans le cadre d »une transformation numérique profitable à tous« .
La Commission envisage ainsi « un cadre pour une intelligence artificielle digne de confiance, s’appuyant sur l’excellence et la confiance« , indique l’exécutif européen dans un communiqué.
« Par un partenariat avec les secteurs privé et public, l’objectif est de mobiliser des ressources tout au long de la chaîne de valeur et de créer les incitations appropriées pour accélérer le déploiement de l’IA, y compris par les petites et moyennes entreprises« , note la Commission, relevant qu’il s’agit aussi de travailler avec les États membres et la communauté des chercheurs.
Par ailleurs, étant donné que les systèmes d’IA peuvent être complexes et comporter des risques importants dans certains contextes, l’exécutif européen souligne la nécessité d’instaurer « un climat de confiance« , insistant que des règles claires doivent régir les systèmes d’IA à haut risque, sans faire peser de charge excessive sur les systèmes présentant moins de risques.
Et d’ajouter que des règles strictes de l’UE en matière de protection des consommateurs continueront de s’appliquer, afin de lutter contre les pratiques commerciales déloyales et de protéger les données à caractère personnel et la vie privée.
« Nous voulons que chaque citoyen, chaque travailleur, chaque entreprise ait une possibilité réelle de tirer parti des avantages de la numérisation. Qu’il s’agisse de conduire en toute sécurité ou en polluant moins grâce aux voitures connectées, ou même de sauver des vies à l’aide d’une imagerie médicale fondée sur l’intelligence artificielle, qui permet aux médecins de diagnostiquer des maladies plus précocement que jamais« , a souligné Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour une Europe adaptée à l’ère du numérique.
Pour sa part, Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, a affirmé que l’Europe possède tous les atouts nécessaires pour mener « cette course aux mégadonnées et préserver sa souveraineté technologique, son leadership industriel et sa compétitivité économique, au bénéfice des consommateurs européens« .
Outre la création d’un cadre réglementaire idoine pour la gouvernance des données, leur accessibilité et leur réutilisation entre entreprises, entre entreprises et administrations, et au sein des administrations, la Commission affirme également son intention de soutenir l’élaboration de systèmes technologiques et d’infrastructures de nouvelle génération, qui permettront à l’UE et à tous les acteurs d’exploiter le potentiel de l’économie des données.
Elle cofinancera, de même, des projets portant sur des espaces européens des données et lancera des mesures sectorielles spécifiques pour le déploiement d’espaces européens communs des données, dans des domaines tels que l’industrie manufacturière, le pacte vert, la mobilité ou la santé.
La Commission fait part aussi de son attachement à réduire le déficit de compétences numériques des Européens et à étudier les moyens permettant aux citoyens de mieux contrôler qui peut accéder aux données les concernant générées par des machines.