Deux associations péruviennes appellent à la libération des femmes sahraouies séquestrées à Tindouf
L’Association Noire pour la défense et la promotion des droits de l’Homme (ASONEDH) et le Réseau Péruvien des jeunes Afro-descendants originaires d’Afrique » (Ashanti Peru) ont appelé à la libération des femmes sahraouies retenues contre leur gré sur le territoire algérien.
Dans un communiqué conjoint publié sur leur site web, les deux associations péruviennes ont affirmé qu’elles joignent leurs voix à une pétition internationale dans laquelle la plate-forme civique pour la libération des femmes sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, appelle le gouvernement espagnol à faire pression sur le polisario pour qu’il libère ces femmes retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf.
Les deux organisations ont également exprimé leur soutien à cette pétition qui appelle le gouvernement espagnol à suspendre « toutes les formes d’aide institutionnelle, économique ou financière » accordée aux camps de Tindouf jusqu’à la libération de ces femmes, dont certaines ont la nationalité espagnole et sont « victimes d’une société tribale qui exerce toutes les formes de violence et de discrimination à leur égard en les obligeant à mener une vie qu’elles n’ont pas choisie ».
Les deux associations ont par ailleurs dénoncé le calvaire que subissent des centaines de femmes sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf en violation des droits de l’Homme les plus élémentaires, en rappelant, dans ce sens, le cas de la jeune Maalouma Morales, séquestrée à Tindouf.
D’autre part, les deux associations ont souligné que la persistance de l’Algérie et le polisario dans leur refus d’effectuer un recensement de la population des camps de Tindouf et leur tendance à gonfler délibérément le nombre de personnes séquestrées cachent des fins inavouées de la part des milices du polisario en vue de bénéficier des aides humanitaires destinées aux camps de Tindouf.
Se disant outrés par l’exploitation abjecte de la souffrance des populations séquestrées à Tindouf dans des conditions inhumaines et dans l’extrême pauvreté, ASONEDH et Ashanti Peru ont fustigé l’implication de hauts responsables du polisario dans le détournement des aides humanitaires à des fins d’enrichissement personnel au détriment des véritables bénéficiaires.
Les deux ONG ont aussi évoqué le rapport du l’Office européen de la lutte anti-fraude (OLAF) qui a révélé des détournements massifs et organisés de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations des camps, en relevant que la plupart de ces détournements sont dus à l’absence d’un recensement de la population des camps de Tindouf.
Qualifiant l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 pour mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain de « solution audacieuse porteuse d’un projet d’engagement novateur », les deux associations ont rappelé que la communauté internationale avait jugé cette proposition sérieuse et crédible.