Bruno Le Maire: L’impact du coronavirus sur la croissance française sera « beaucoup plus significatif »
Le gouvernement français a affirmé, lundi, par la voix du ministre de l’Economie et des Finances, que l’impact de l’épidémie du Coronavirus sur l’économie de l’Hexagone serait « beaucoup plus significatif » qu’attendu.
Récemment, l’exécutif français avait affirmé que cet impact serait limité, l’évaluant à 0,1 point sur la croissance française en 2020.
« Le seul chiffre que j’ai avancé, c’est 0,1 point de croissance en moins pour la France (en 2020) tant que l’épidémie était limitée à la Chine », a déclaré Bruno Le Maire sur France 2.
« Maintenant que l’épidémie touche beaucoup plus de pays, notamment la France et d’autres pays européens, l’impact du coronavirus sur la croissance française sera beaucoup plus significatif », a ajouté le ministre qui a refusé d’avancer de chiffre précis.
Le ministre français a également exprimé la disposition du gouvernement à « débloquer ce qu’il faudra » pour venir en aide aux entreprises françaises.
Bercy avait annoncé, récemment, des mesures d’aide aux entreprises françaises impactées par l’épidémie notamment celles opérant dans l’industrie ou l’hôtellerie-restauration. Parmi ces mesures, le maintien des mesures de trésorerie prises à l’occasion de la crise des Gilets jaunes ou pendant les grèves contre la réforme des retraites.
Réagissant aux craintes liées à la propagation de l’épidémie en France, avec 130 cas confirmés et deux décès, et leurs répercussions sur la vie quotidienne dans l’Hexagone, le ministre a balayé des mains les rumeurs de ruptures de stocks dans les magasins en France.
« J’ai fait le point hier avec la grande distribution, et il n’y aura de pénuries que si les gens n’ont pas de comportements responsables. J’invite chacun à avoir des comportements responsables, à ne pas accumuler des stocks de marchandises. Il n’y a pas de pénuries dans les magasins. Il n’y a pas de raison qu’il y ait des pénuries », a-t-il assuré.
Selon un sondage publié lundi dans le Parisien, le nouveau coronavirus inquiète près de deux-tiers des Français, davantage que d’autres épidémies comme la grippe A/H1N1 de 2009 ou Ebola.