Amnesty réclame la libération des manifestants détenus «arbitrairement» en Algérie
Amnesty International a réclamé, vendredi, la libération des manifestants détenus «arbitrairement» en Algérie.
Dans un communiqué, Amnesty a déclaré que «les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition tous les manifestants pacifiques arrêtés uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique».
Au lendemain de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, «au moins 76 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire dans le cadre d’une vague d’interpellations menées par les autorités», dénonce l’ONG de défense des droits de l’homme.
Elle ajoute que «des militants de la société civile, des journalistes et des leaders politiques comptent parmi ceux qui sont inculpés de diverses charges fondées sur des infractions figurant dans le Code pénal, notamment attroupement non armé, atteinte à la sécurité nationale, atteinte au moral de l’armée et outrage à des fonctionnaires».
Amnesty International souligne que «depuis février 2019, le nombre total de poursuites engagées contre des manifestants pacifiques a dépassé 1400, selon les organisations locales de défense des droits humains et les avocats qui observent la situation sur le terrain».
«Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées », a réclamé Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à AI.