Le rétablissement des prix du pétrole prendra quelques mois
Le rétablissement des prix du pétrole après l’effondrement des cours lundi prendra quelques mois, a affirmé mardi le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak.
‘‘Il est nécessaire d’abord d’évaluer l’évolution de la situation de lutte contre le coronavirus, car cela affecte la demande et la consommation de pétrole et également la manière dont l’économie se redressera après l’effondrement des cours. Je pense que cela prendra plusieurs mois », a indiqué le ministre dans une interview.
M. Novak a noté que l’augmentation supplémentaire de la demande de pétrole et de ses dérivés en période de bas prix affectera également les prix à moyen terme, ajoutant que pour le gaz, les prix en Russie sont stables.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que l’accord de l’OPEP+ (pour une baisse de la production de pétrole de l’ordre de 1,7 millions de barils par jour) a permis à la Russie d’augmenter ses revenus de pétrole de 10 billions de roubles (environ 123 milliards d’euros) sur les trois ans de l’accord.
Cette hausse des revenus a permis à la Russie de stabiliser ses indicateurs économiques et de créer les réserves nécessaires, notamment du Fonds national de protection sociale, a ajouté M. Novak.
Concernant la production russe de pétrole, le ministre a estimé que la Russie a le potentiel de croissance de la production de l’ordre de 300.000 barils par jour à court terme et de 500.000 barils par jour à moyen terme.
« L’industrie pétrolière russe reste compétitive, malgré la baisse des prix du pétrole et la volatilité du marché des changes, car nous avons l’un des coûts de production de pétrole les plus bas du monde » a relevé le ministre russe.
Concernant l’accord de baisse de production de l’OPEP, le ministre a affirmé que la Russie n’excluait pas la conclusion de nouveaux accords. Les pays de l’OPEP et leurs alliés de l’OPEP+ ne sont pas parvenus, le 6 mars à Vienne, à s’accorder sur une baisse supplémentaire de la production de pétrole à cause de l’épidémie du coronavirus, ce qui a provoqué une chute vertigineuse des cours d’or noir à des niveaux record et un effondrement de plusieurs places boursières mondiales.