Coronavirus : L’arrêt des travaux qui perdure impacte le secteur du BTP
Suite à la déclaration de l’état d’urgence au Maroc pour limiter la propagation du coronavirus, plusieurs entreprises et chantiers du BTP sont à l’arrêt, ou sur le point de l’être. C’est l’un des secteurs qui embauche un grand nombre d’ouvriers travaillant dans une grande promiscuité. Entreprises, architectes, … demandent le soutien des parties prenantes telles que le gouvernement, le secteur privé et la société civile.
Face à la propagation du Covid-19, dans les différentes régions du Maroc, le Conseil National de l’Ordre des Architectes, a appelé en urgence à l’arrêt des chantiers de construction à l’exception de ceux qui présentent un intérêt prioritaire et majeur pour le pays. Toutes les mesures doivent être mises en place par tous les moyens pour l’enlèvement des matériels dangereux, la clôture et la sécurisation des chantiers ainsi que l’organisation du gardiennage.
Pour sa part, la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics, a adressé au Chef
du gouvernement, au Ministre de l’Intérieur, au Ministre de l’Equipement, à la Ministre de l’Aménagement du Territoire et au Représentant du secteur privé (CGEM), une lettre les appelant à fournir de l’aide au secteur du BTP, pour endiguer l’impact négatif de la Pandémie Covid-19, sur les entreprises et les chantiers du BTP. Malgré les dernières mesures prises par le Comité de Veille Economique, ces entreprises rencontrent encore plusieurs difficultés. Parmi les difficultés citées par la FNBTP, on retrouve notamment :
– A l’annonce de l’état d’urgence, pris par la panique, plusieurs chantiers ont connu un abandon de postes massif sans que les dirigeants des entreprises en soient informés au préalable et sans aucune autorisation de leur part. Etant donné que le personnel de nos chantiers vit sur tout le territoire marocain, les entreprises se trouvent dans l’incapacité de les faire revenir sur les différents chantiers suite à l’interdiction des transports entre les villes.
– Difficultés à ravitailler les chantiers en matériaux, matières et produits soit à cause des fermetures de certaines usines, à l’abandon des chantiers par plusieurs sous-traitants, ainsi qu’à la fermeture de plusieurs concessionnaires de matériel.
– Baisse de rendement sur les chantiers en activité et arrêt presque total sur d’autres ce qui va accentuer encore les problèmes de trésorerie pour la majorité des entreprises.
Ce secteur est actuellement paralysé à cause de l’expansion du virus au Maroc. Une question s’impose alors : Est-ce que notre gouvernement est à l’écoute et conscient de l’état désastreux de ce type d’entreprises ou bien il se contente à gérer au jour le jour, sans
aucune vision ou anticipation de l’évolution de la crise ?