La République d’Haïti veut tirer profit de l’expertise marocaine en matière de production électrique
Le ministre haïtien des Affaires étrangères et des Cultes, Pierrot Delienne, a exprimé le souhait de son pays de bénéficier de l’expertise marocaine en matière de production électrique, selon un communiqué de la Chambre des représentants. Le Haïti a pour objectif de développer une capacité de production de 60 mégawatts en l’espace de 5 ans, a indiqué M. Delienne qui s’entretenait avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, au lendemain de la cérémonie officielle d’investiture du nouveau Président de la République d’Haïti, Son Excellence M. Jovenel Moise, a rapporté le communiqué parvenu vendredi à la MAP. M. Delienne a, par ailleurs, mis en avant l’atout que représente la liberté de culte pour son pays, qui compte 17 imams, 37 mosquées et 45 écoles coraniques, rappelant le rôle assumé par le Royaume du Maroc en la matière, à travers une diplomatie spirituelle agissante qui permet à un grand nombre d’imams, notamment d’Afrique subsaharienne, de se former au Maroc, une expérience réussie dont Haïti pourrait bénéficier à son tour.
De même, M. El Malki a achevé sa visite à Port-au-Prince par des entrevues avec le président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, et une rencontre avec le représentant de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Gonzalo Koncke, en présence de l’ambassadeur du Maroc à Saint Domingue, M. Zakaria El Goumiri, ajoute le communiqué.
Au cours de l’entrevue qu’il a eue avec son homologue haïtien, M. El Malki a mis en lumière l’intérêt d’une coopération parlementaire soutenue entre les deux pays, à travers l’activation du Groupe d’amitié Haïti, mis sur pieds à la Chambre des Représentants au début de la présente législature et l’importance de mettre en place un groupe d’amitié Maroc, au sein de la Chambre des députés haïtienne. Des espaces d’interaction propices à un échange d’expériences dans domaines aussi cruciaux que l’évaluation des politiques publiques et l’informatisation, où le Maroc possède un valeureux savoir-faire, sont susceptibles d’être mis en commun, relève le communiqué, notant que M. El Malki a invité son homologue à programmer une visite au Maroc.
Lors de la rencontre qu’il a eue avec le représentant de l’OEA, Gonzalo Koncke, à la demande de ce dernier, M. El Malki a souligné la volonté de la Chambre des Représentants d’imprimer un nouveau rythme à sa collaboration, en tant qu’observateur, avec cette importante organisation considérée la plus ancienne au monde. À cet effet, il a interpellé son interlocuteur sur les possibilités qu’il convient de capitaliser notamment en matière de diplomatie parlementaire, a ajouté la Chambre des représentants.
Selon M. Koncke, maints atouts sont susceptibles d’être exploités dans les domaines de la démocratie, des droits de l’Homme, de la sécurité et du développement, outre « des secteurs qui constituent les quatre piliers de la stratégie de l’OEA », relève le communiqué.
Aussi, il a qualifié de « respectable » la situation des droits de l’Homme au Maroc et s’est félicité de l’intérêt qu’accorde notre pays aux avancées réalisées en Amérique latine dans le registre des droits humains, insistant que les deux institutions, qui partagent des valeurs, doivent œuvrer de concert.
De son côté, le président de la première chambre du parlement a proposé à son interlocuteur d’étudier la possibilité d’organiser une visite au Maroc du Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro, afin d’engager ensemble une réflexion sur les contours d’une future collaboration entre les deux assemblées.