Les robes noires dénoncent la poursuite du harcèlement des militants du « Hirak » en Algérie
Un collectif d’avocats a dénoncé mercredi la poursuite du harcèlement contre les militants du mouvement de contestation (Hirak) et de la société civile en Algérie.
Dans leur déclaration, ces avocats ont fait part de leur « profonde déception dans la poursuite du pouvoir à resserrer l’étau autour des militants du Hirak populaire et de la Société civile via leur traque en les convoquant devant les autorités judiciaires« .
« Cela intervient au moment où l’Algérie, à l’instar des pays de la planète tout entière, fait face à une situation sanitaire exceptionnelle et des plus catastrophiques« , déplorent ces avocats.
Ils regrettent aussi que cela se passe « en dépit du respect par ces derniers des règles de confinement sanitaire, d’une part, et de leur contribution efficiente aux efforts de conscientisation, de prévention et de secours, d’autre part« .
Ils relèvent que « cette situation, où il semble clair et édifiant que les cercles et les appareils du pouvoir se partagent les rôles, oscillant entre un discours théorique conciliant et un second répressif illustré sur le terrain, fait que les militants du Hirak soient perplexes et en plein désarroi« .
Dans ce sens, le collectif affirme que ces « hirakistes » poursuivis sont entre le marteau de la justice et l’enclume du Covid-19.
« En cas d’une réponse favorable à la convocation qui leur est adressée, les militants mettraient leur santé et celle des Algériennes et Algériens en danger, et en cas de refus d’obtempérer et de se présenter aux convocations, il est fort probable que des mesures soient prises à leur encontre, au nom de la Loi qui leur est imposée, telle une épée de Damoclès« , précise ce collectif qui appelle le pouvoir en place « à respecter le texte de la Constitution et à se conformer à la teneur des conventions et des accords internationaux ratifiés par l’Algérie dans le domaine des droits de l’Homme« .
Selon un grand nombre d’organisations de défense des droits humains, plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis le 22 février 2019.