USA: Biden tente un rapprochement avec les partisans de Sanders
L’ancien vice-président américain Joe Biden, désormais considéré comme le candidat démocrate présumé pour la présidentielle de 2020, a annoncé deux nouvelles propositions électorales visant à élargir l’accès aux soins de santé et à réduire la dette de prêts étudiants.
Ces propositions font partie d’un effort explicite pour se rapprocher de l’aile progressiste du parti, jusque-là représentée par le sénateur Bernie Sanders du Vermont, qui a abandonné la course à la primaire mercredi.
M. Biden a ainsi proposé d’abaisser l’âge d’admissibilité à la couverture santé publique « Medicare » de 65 à 60 ans. Il s’est également prononcé en faveur de l’annulation de la dette de prêt étudiant pour les personnes qui ont fréquenté les collèges et universités publics et certaines écoles privées et gagnent jusqu’à 125.000 $ par an.
« Le sénateur Sanders et ses partisans peuvent être fiers de leur travail pour jeter les bases de ces idées« , a déclaré dans un communiqué M. Biden en annonçant ces nouvelles propositions.
Les proches collaborateurs du sénateur Sanders avaient intensifié leurs discussions avec la campagne Biden ces derniers jours pour trouver un terrain d’entente sur le programme politique que l’ancien vice-président promouvra face à Donald Trump. La volonté de l’équipe Biden d’aller dans la direction de M. Sanders a été un facteur clé dans la décision du sénateur de quitter la primaire, selon les médias américains.
Ce rapprochement entre les camps centriste et libéral du parti démocrate est perçu comme étant essentiel par les électeurs de parti dont la priorité est de priver Donald Trump d’un second mandat en novembre.
Le président américain, qui traîne dans les sondages nationaux face à Biden, a tenté de séduire les partisans de Bernie Sanders dès que le sénateur a annoncé son abandon dans la primaire. En effet, M. Trump estime que le sénateur du Vermont et lui s’accordent sur « plusieurs sujets », notamment leur opposition aux traités commerciaux adoptés par les précédentes administration américaines, dont NAFTA.