Un collectif d’Algériens en Tunisie appelle à la « libération immédiate » des détenus du « Hirak »
Le Collectif des Algériennes et des Algériens en Tunisie (CAAT) a condamné fermement la politique répressive menée par les autorités algériennes à l’égard des citoyens engagés dans le mouvement populaire, appelant à la « libération immédiate et inconditionnelle » de tous les détenus d’opinion.
Dans un communiqué, le CAAT a demandé aussi « la fin du harcèlement judiciaire contre les militants, les journalistes et tous les citoyens engagés dans le Hirak« .
Selon la même source, ces personnes n’ont fait qu’exercer leurs droits, conférés par la Constitution algérienne et par les engagements internationaux de l’Algérie en matière de droits humains.
Les auteurs du communiqué relèvent qu’alors que l’Algérie fait face à une grave crise sanitaire en raison du coronavirus, « le régime algérien poursuit sa politique de durcissement de la répression contre les citoyennes et les citoyens engagés dans le mouvement populaire« .
Ils ont déploré le fait que de nombreux militants, journalistes et citoyens « subissent l’acharnement et la violence d’une justice aux ordres » et que plus d’une quarantaine de détenus du Hirak croupissent dans les prisons du régime au motif d »atteinte à l’unité nationale » et d’ »incitation à attroupement non armé« .
Ils rappellent qu’en mars 2020, les Algériens mobilisés au sein du Hirak ont suspendu temporairement, de manière responsable et pacifique, les manifestations et les rassemblements pour éviter la propagation du virus.
Ils relèvent toutefois que « le régime profite de la pandémie et du confinement partiel de la population pour emprisonner, harceler et faire taire les voix libres et dissidentes« .
Les Nations Unies ont appelé tous les Etats membres à la libération immédiate des détenus emprisonnés sans fondement juridique suffisant à cause de la pandémie mondiale du coronavirus, poursuit le communiqué qui note que le régime algérien a « fait fi de ces recommandations« .
Plus de 5.000 détenus ont été graciés suite à une amnistie présidentielle spéciale, mais aucun des 44 détenus dans le cadre du Hirak, identifiés par la Coordination Nationale de Libération des Détenus (CNLD), n’a été remis en liberté, regrette la même source.