ONU : Mise en place d’un Groupe de travail pour l’approvisionnement en équipements essentiels
« Un Groupe de travail de l’ONU pour la chaîne d’approvisionnement en équipements essentiels » dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Coronavirus (Covid-19) vient d’être mis sur pied afin d’accroître l’offre de ces outils vitaux, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Cette initiative sera coordonnée par l’OMS et le Programme alimentaire mondial (PAM), en s’appuyant sur la collaboration existante entre de multiples partenaires au sein et en dehors des Nations Unies », a précisé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse en ligne depuis Genève.
Le groupe est chargé de coordonner l’achat et la distribution de matériels médicaux tels que les équipements de protection individuelle (EPI), les tests de diagnostic, l’oxygène médical et les appareils de ventilation.
« Ce système sera composé de hubs en Belgique, en Chine, en Éthiopie, au Ghana, en Malaisie, au Panama, en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis », a détaillé M. Tedros.
Cette chaîne d’approvisionnement devrait, selon l’OMS, couvrir plus de 30% des besoins mondiaux dans la phase aiguë de la pandémie.
« Chaque mois, nous devrons expédier au moins 100 millions de masques et gants médicaux, jusqu’à 25 millions de respirateurs, blouses et écrans faciaux N95, jusqu’à 2,5 millions de tests de diagnostic et de grandes quantités de concentrateurs d’oxygène et d’autres équipements pour les soins cliniques », a expliqué le directeur général de l’OMS.
Pour déplacer ces fournitures dans le monde, « le Programme alimentaire mondial mobilisera huit avions 747, huit avions cargo de taille moyenne et plusieurs petits avions de transport de passagers pour déplacer les travailleurs humanitaires, le personnel technique, les formateurs et d’autres personnels », a précisé M. Tedros.
« De toute évidence, les coûts associés seront substantiels. Le PAM estime qu’il lui faudra environ 280 millions de dollars, simplement pour couvrir les frais de stockage et de déplacement des fournitures. Les coûts d’achat de fournitures seront beaucoup plus élevés », a-t-il ajouté, exhortant « les donateurs à soutenir ce système d’une importance vitale ».