Le Maroc se positionne dans la course mondiale aux masques
Les sept millions de masques produits quotidiennement au Maroc permettent au Royaume, en plus de satisfaire la demande interne, de se lancer dans l’exportation et de se positionner dans la course mondiale aux masques, un produit nécessaire en temps de confinement comme en celui de déconfinement, écrit vendredi le journal Le Monde.
Depuis le mois de mars, le Royaume s’est lancé dans la fabrication de masques grand public 100 % marocains, vendus 0,7 euro l’unité, « une initiative qui a fait la fierté des Marocains et l’admiration de responsables politiques dans le monde », souligne le journal dans sa rubrique Afrique.
Sous l’impulsion du ministère de l’industrie et grâce aux subventions du fonds spécial d’urgence abondé par l’Etat et par des donations, dix-neuf usines de textile locales se sont reconverties pour produire des unités à partir de matériau non tissé. « Un exploit qui a permis au Maroc (…), de rendre le port du masque obligatoire depuis le 7 avril », ajoute Le Monde.
Si les premiers jours, « une série de couacs est venue plomber la belle opération », la situation aujourd’hui est « sous contrôle », affirme le journal qui cite le ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy.
Avec 7 millions produits quotidiennement, le Maroc est autosuffisant et dégage même un excédent. Et à l’heure actuelle, trente-quatre entreprises se sont lancés dans la fabrication de masques en tissu lavables non subventionnés, dont une partie est destinée à l’exportation. Une opération qui permet au royaume de « se positionner dans la course mondiale aux masques », fait remarquer le journal français.
En citant toujours le ministre de l’Industrie, Le Monde souligne que cinq de ces entreprises exportent déjà la moitié de leur production en Europe, alors que d’autres vont être autorisées à le faire d’ici à quelques semaines, vu le nombre de demandes de pays étrangers et puisque le besoin national est comblé.
D’après Le Monde, les filiales d’entreprises françaises au Maroc se sont déjà lancées dans la fabrication d’unités sur place, dans la perspective du déconfinement en France.