Près de 80% des entreprises en Algérie touchées par la crise sanitaire
Environ 80% des Petites et Moyennes Entreprises en Algérie sont directement touchées par la crise sanitaire lié au nouveau Coronavirus, selon le président du Forum des chefs d’entreprises algériennes (FCE), Sami Aigli.
M. Aigli, qui était l’invité de la Radio algérienne chaîne 1, a souligné que l’Algérie est désormais appelée à accélérer la réforme de son système bancaire pour attirer la masse monétaire du marché parallèle, qui oscille entre 60 et 80 milliards de dollars.
Il a ajouté que la création d’une dynamique économique et l’ouverture de nouveaux guichets des banques islamiques devraient permettre à l’économie de sortir de la crise causée par l’effondrement des prix du pétrole et l’épidémie mondiale du coronavirus.
Le président du FCE a plaidé, de même, pour l’ouverture des opportunités d’investissement en mettant fin aux pratiques bureaucratiques, ainsi qu’à faire bénéficier toutes les entreprises touchées de prêts bancaires sans intérêts afin de surmonter la crise du coronavirus mais surtout préserver les emplois.
Il a rappelé également la nécessité d’accélérer le passage à un nouveau modèle économique par la libéralisation des investissements, la levée des obstacles bureaucratiques, la numérisation du secteur financier et la réforme du système bancaire.
Pour rappel, le Forum des Chefs d’Entreprise avait, à maintes reprises, souligné qu’il est nécessaire de travailler à la conception d’une véritable stratégie d’investissement en prenant en compte des problèmes fondamentaux liés à la cohérence du processus d’ouverture à l’investissement international, à la diversification et à la réduction de la dépendance de l’économie algérienne vis-à-vis des hydrocarbures.
L’Algérie est très dépendante de la rente pétrolière, qui représente plus de 90% de ses recettes extérieures et ses réserves de change se sont réduites comme peau de chagrin, passant de 162,4 milliards d’euros en 2014 à près de 57 milliards d’euros fin 2019.
Selon des prévisions du FMI, l’Algérie qui fait face à la chute des prix de l’or noir et à l’arrêt de l’économie à cause de la pandémie de Covid-19, devrait connaître une récession en 2020 de -5,2% ainsi qu’un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région.