Blanchiment: L’UE fait sa propre évaluation indépendamment du GAFI
L’Union européenne fait sa propre évaluation de manière tout à fait indépendante par rapport à celle du Groupe d’action financière (GAFI) s’agissant des pays tiers dont le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme présente des carences stratégiques, a affirmé, jeudi, Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne.
Présentant le nouveau plan d’action de la Commission européenne pour renforcer davantage la lutte de l’UE contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, M. Dombrovskis a indiqué que «nous procédons à notre propre examen. Il ne s’agit pas de copier-coller la liste du Gafi, mais d’établir notre propre liste».
«Dans une grande mesure nous sommes alignés sur le GAFI, mais nous avons une évaluation autonome», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Le vice-président de la Commission européenne a annoncé une nouvelle liste des pays tiers identifiés à haut risque dont le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme présente des carences stratégiques.
Cette mise à jour a été effectuée en tenant compte des évolutions survenues au niveau international depuis 2018, a-t-il expliqué.
Les pays qui figurent sur cette liste sont les Bahamas, la Barbade, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, la Jamaïque, Maurice, la Mongolie, le Myanmar, le Nicaragua, le Panama et le Zimbabwe.
Figurer sur cette liste ne déclenche pas de sanctions, mais oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières avec des clients ou des établissements financiers dans ces pays.
La Commission européenne a en même temps retiré de « sa liste noire » la Bosnie-Herzégovine, l’Éthiopie, le Guyana, la République démocratique populaire lao, Sri Lanka et la Tunisie.