Covid-19 : le Rwanda opte pour le traçage des contacts
Le gouvernement rwandais a mis en place un dispositif numérique de « Contact tracing », ou traçage des contacts, en vue d’empêcher la formation de chaînes de contamination du nouveau coronavirus (Covid-19).
« Il s’agit d’un système numérique qui fonctionne de la même manière que le GPS. Les Smartphones nous aident à suivre tous les déplacements des patients afin de faciliter l’identification et la surveillance des contacts », a déclaré, lundi à la presse, le directeur général adjoint du Rwanda Biomedical Center, James Kamanzi.
L’identification des contacts des personnes contaminées reste une priorité majeure pour accélérer les tests de dépistage de Covid-19, a affirmé le responsable, soulignant que le traçage des contacts via les Smartphones permet d’éviter l’apparition de nouveaux foyers d’infection.
Pour concrétiser ce projet, le gouvernement rwandais à travers la Rwanda Utilities Regulatory Authority a désigné une équipe de spécialistes chargée de créer une base de données pour le suivi des contacts des patients infectés par le virus. Chaque contact sera invité à se mettre à l’isolement pendant au moins quatorze jours et à se faire tester.
Le Rwanda, qui ne déplore aucun décès dû au coronavirus, compte à ce jour 284 cas confirmés de contamination au nouveau coronavirus, dont 140 guérisons. Le pays a effectué plus de 42.000 tests de dépistage depuis le début de la pandémie.
Le pays est-africain a entamé la semaine passée un déconfinement partiel après plus de quarante jours de confinement obligatoire. Les Rwandais se déplacent librement entre 5 heures du matin à 20 heures mais sont tenus de porter un masque de protection et de demander une autorisation électronique pour se déplacer la nuit.
Par ailleurs, le gouvernement a maintenu la fermeture des écoles, églises, mosquées, gymnases et bars. Les transports entre les différentes provinces rwandaises demeurent également interdits.
Le Rwanda a été l’un des premiers pays africains à imposer des mesures de confinement drastiques le 21 mars alors que 19 cas avaient été recensés.