Coronavirus : Qui va payer la facture de la crise ?
Impossible de ne pas penser à la question de « qui va payer la facture ? ». En ces moments difficiles, la pandémie de Covid-19 a levé le voile sur la fragilité et la vulnérabilité des grandes puissances de l’économie mondiale. Les populations ont commencé à avoir des doutes sur la capacité des pays à endiguer la pandémie, elles se demandent et s’interrogent, également sur la relance et ses conséquences sur leurs économies.
Selon une étude publiée par le Policy Center for the New South (PCNS), le confinement touchera près de 50% de la population mondiale, paralysant presque toutes les activités économiques, ajoutant que cette « pandémie économique » impactera des milliards de personnes, répartis sur 184 pays.
L’impact se ressent ainsi plus dans les pays émergents ou les pays en développement. Le tissu entrepreneurial se trouve inapte face à cette pandémie. Ajoutons aussi, les principaux secteurs d’activités, comme le tourisme, l’industrie automobile, les industries énergétiques,… qui subissent, de plein fouet, l’effet de cette pandémie. Les pays s’endettent également pour financer leurs besoins en matière de médicaments et d’équipements médicaux. De toute façon, les conséquences de cette pandémie seront multiples, ce qui introduirait évidemment un coût élevé de la crise et affaiblirait la croissance économique.
Au Maroc, l’Etat a imposé plusieurs mesures économiques et sanitaires pour freiner la prolifération de la pandémie de Covid-19, à savoir le report des échéances des crédits et des factures, la mise en place d’un crédit dédié aux entreprises profondément touchées par cette crise, le tirage de 3 MM$ de la LPL, la mise en place du Fonds spécial de la gestion de la pandémie, le port obligatoire du masque et bien d’autres mesures.
Le Royaume, à l’heure actuelle, est confronté à de multiples risques et des difficultés de taille, à savoir la sécheresse, l’une des catastrophes les plus dévastatrices. Selon le HCP, l’année 2020, va subir une grande et longue sécheresse impactant, en conséquence, la campagne agricole. A noter que si cette pandémie persiste, plusieurs secteurs vont payer le prix de cette crise, notamment le secteur touristique et industriel.
Pour réduire les risques de futures épidémies, le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué qu’il faut investir plus de 20.000 MM$ à l’échelle mondiale, d’ici 20 ans. Cet investissement devrait couvrir principalement les domaines critiques, tout en poursuivant les objectifs du développement durable (ODD).