Après le « déconfinement », le CNDH continuera à suivre l’application de traçage des contaminations
La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a souligné que le Conseil va continuer, après le déconfinement, à suivre l’application de traçage des contaminations au coronavirus.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Bouayach a évoqué la problématique que pourrait soulever le traçage numérique des personnes atteintes du coronavirus, notamment son incidence sur la vie privée des citoyens.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait lancé une application mobile qui permet aux agents de sûreté à différents barrages de contrôle de suivre les mouvements des citoyens, et ce dans le cadre de ses efforts inlassables et de son souci permanent d’assurer le respect de l’état d’urgence sanitaire, prolongé jusqu’au 20 mai.
La mise en place de cette application innovante s’inscrit dans le cadre de la mobilisation par la DGSN des moyens technologiques modernes pour appuyer le travail de l’agent de sûreté sur le terrain et lui permettre d’accomplir son rôle dans la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus.
La Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP) a attesté, dans un communiqué, de la conformité à la loi 09-08 (relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel), du traitement supporté par l’application mobile déployée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour cette période d’état d’urgence sanitaire.
Un groupe de travail CNDP-DGSN a été mis en place pour étudier les éléments de protection des données à caractère personnel liés à cette application déployée auprès des agents de sûreté de terrain, qui, au travers des barrages de contrôle, veillent au bon respect par les citoyens, des dispositions du confinement afin de préserver la santé collective, a indiqué la commission.
La commission a également relevé que les données collectées sont minimales au regard de la finalité et que l’impact du traitement sur la vie privée est minime au regard de la finalité de veiller au respect des mesures de confinement pour préserver la santé collective des citoyens, d’autant plus que la proportionnalité du traitement est respectée.