Covid-19/Aïd Al-Fitr : De quel confinement parle-t-on ?
Malgré tout ce qui a été dit sur la gravité de la pandémie de Covid-19 et malgré les mesures prises et l’état d’urgence, des unités de production textile fonctionnent toujours en secret entraînant des rassemblements dans des conditions légalement interdites. Ainsi, à quelques jours de l’Aïd Al-Fitr, des parents circulent avec leurs enfants dans plusieurs magasins afin de se procurer les nouveaux habits pour fêter cette occasion spéciale pour les musulmans. Alors, de quel confinement parle-t-on ?
Avec l’arrivée de l’Aïd Al-Fitr, le gouvernement a annoncé, le lundi 18 mai, le prolongement du confinement de 3 semaines supplémentaires, en raison de l’instabilité du nombre des cas de contaminations et la multiplication des foyers de la pandémie dans de différentes régions du Royaume. Les contaminations se poursuivent ! Qui va payer plus cher la propagation de cette pandémie ? Ce sont principalement les structures sanitaires et économiques, comme déjà signalé par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.
Par ailleurs, des centaines de familles marocaines sont dans une situation amère, et elles n’ont pas encore bénéficié du soutien de l’État. Après plus de 2 mois de confinement, le Chef du gouvernement vient d’annoncer le lancement d’une plateforme de réclamation pour les citoyens qui n’ont pas encore bénéficié de l’aide, alors quid de la période perdue et des familles vulnérables ? En effet, le prolongement nécessite la prise en considération de l’évolution du virus dans les différentes régions du Royaume, ainsi que les moyens essentiels (financiers et techniques) pour assurer et veiller au bon déroulement du confinement.
Pour cela, le gouvernement doit, selon des analystes, prendre des « décisions fermes et strictes» et prévoir les moyens nécessaires pour réussir l’opération du confinement et endiguer, par conséquent, la propagation du virus dans les différents foyers existants, à savoir les foyers industriels et commerciaux.
