L’administration Trump s’apprête à se retirer du traité « Ciel ouvert »
L’administration Trump se prépare à se retirer du traité « Ciel ouvert » qui a été conçu pour réduire le risque d’erreurs de calcul militaires pouvant conduire à la guerre, rapportent jeudi les médias américains.
Le traité qui a été signé en 1992 permet aux pays membres d’effectuer des vols de reconnaissance à court préavis et sans armes au-dessus des autres pays pour collecter des données sur les forces et activités militaires.
Il faisait partie d’un large réseau d’accords de contrôle des armements destinés à assurer la stabilité en Europe et à réduire le risque de tensions susceptibles de dégénérer en conflit.
Les responsables américains se plaignent depuis longtemps que Moscou violait le traité Ciel ouvert en interdisant les vols au-dessus d’une ville où la Russie est suspectée d’avoir déployer des armes nucléaires pouvant atteindre l’Europe, ainsi qu’en interdisant les vols au cours des principaux exercices militaires russes, explique le New York Times qui a été le premier à révéler cette information en citant de hauts responsables de l’administration américaine.
« La décision de M. Trump sera considérée comme une preuve supplémentaire qu’il pourrait également être prêt à se retirer du seul traité majeur restant sur les armes avec la Russie: New START, qui limite les États-Unis et la Russie à 1.550 missiles nucléaires déployés chacun », relève le Times. « Dans des rapports confidentiels, le Pentagone et les agences de renseignement américaines ont soutenu que les Russes recourent se servent également des vols au-dessus des États-Unis pour cartographier les infrastructures américaines critiques qui pourraient être touchées par des cyberattaques », poursuit le grand tirage.
Début mars, l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Jim Gilmore, avait déclaré que l’administration américaine s’emploie à garantir la « réciprocité » de Moscou sur l’accord.
« Nous pensons que nous devons obliger strictement les Russes à rendre des comptes sur le traité Ciel ouvert », a-t-il dit. « La politique du président est que, dans tous les traités, il doit y avoir une réciprocité. Si nous voulons y adhérer de façon stricte (…) nous nous attendons à ce que les Russes respectent strictement leurs obligations conventionnelles ».