Parlement européen: Les accointances troubles du polisario exposées et désavouées
-Par Hassan Benali-
Casablanca – Pernando Barrena Arza, un nom qui n’évoque rien de particulier si ce n’est que pour les aficionados des chroniques judiciaires. Et pour cause. Pernando Barrena Arza a été arrêté, le 4 février 2008, sur ordre du juge de l’Audience nationale de l’époque, Baltasar Garzón, qui enquêtait sur les liens présumés entre Batasuna et l’ETA, et a été accusé dans la foulée d’appartenance à une organisation terroriste.
Il a passé deux ans en détention préventive. Son parcours politique est jalonné d’accointances borderline très peu recommandables, dans la mesure où il fut membre des organisations politiques de la gauche abertzale (Herri Batasuna, Euskal Herritarrok et Batasuna) qui ont été interdites en raison de leurs liens avec l’ETA.
Mais en matière d’intrigues, ce hombre, reconverti depuis dans la politique jusqu’à devenir membre du Parlement européen, n’a pas pour autant perdu la main. Aujourd’hui, il collabore avec les adversaires du Maroc et de son intégrité territoriale, qui se retrouvent réduits à recourir à des profils de cet acabit pour distiller leurs messages de haine au sein de l’institution parlementaire européenne.
Comble d’ironie, Pernando Barrena Arza, troque son habit sombre pour celui d’un chantre de la paix et du pacifisme et ce, pour interpeller, dernièrement, la Commission Européenne au sujet d’un supposé contrat d’acquisition d’équipements militaires français.
Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, en a trop vu d’autres pour être pris dans la supercherie. Dans sa réponse à la question-piège de Pernando Barrena Arza, le haut représentant pour les affaires étrangères et Vice-Président de la Commission européenne – qui fut dans le passé aussi Président du Parlement européen – a renvoyé ce député, au passé aussi trouble que le présent, à ses études, en lui inculquant qu’il n’y a pas d’embargo sur l’exportation des équipements militaires au Maroc, et que ces exportations se font dans le respect le plus total des normes de l’UE et de ses Etats membres. Et Borrell de porter l’estocade à cet ancien de Batasuna, en lui rappelant que les exportations au Maroc passent avec succès le test des 8 critères préalables et les rapports a posteriori.
Un nouveau désaveu donc pour les adversaires du Maroc qui n’ont plus aucune stratégie que le perfide « médisez, médisez, il en restera peut-être quelque chose ». En l’occurrence, il en restera que l’eurodéputé Pernando Barrena Arza s’est couvert de ridicule, en éclaboussant au passage ses amis des traces indélébiles de son passé trouble. Peut-être est-ce d’ailleurs par ce passé-là, qu’ils sont aujourd’hui encore du même bord.