Persécutions religieuses: Le régime algérien sous les feux croisés du Parlement européen et des prescripteurs d’opinion US
-Par Hassan Benali-
Quelques semaines à peine après des prescripteurs d’opinion US tels que la United States Commission on International Religious Freedom (USCIRF) et la International Christian Concern (ICC), le Parlement européen a, une nouvelle fois, attiré l’attention de l’exécutif européen sur les multiples violations opérées par le régime algérien à l’encontre de sa population.
Cette fois-ci, ce sont les violations des droits fondamentaux de ses minorités à pratiquer leur religion qui sont dénoncées dans une question parlementaire adressées le 13 mai par plusieurs euro-députés de groupes différents. Ces derniers demandent à la Commission européenne de traiter cette question avec le régime algérien qui empêche les chrétiens vivant en Algérie de pratiquer leur culte.
Cette initiative s’inscrit dans le prolongement d’une résolution votée par une majorité d’euro-députés en Novembre 2019 et dans laquelle ils dénonçaient les violations répétées du régime algérien contre les droits fondamentaux de sa population.
Car en effet, l’Algérie détourne aussi le droit de croyants, notamment son ordonnance n°06-03 du 28 février 2006, pour persécuter les minorités religieuses qui se trouvent sur son territoire, notamment en fermant certaines églises depuis plus d’un an.
Tout à l’opposé du Maroc dont la tradition de tolérance, saluée de tous, assure la sécurité spirituelle de tous les croyants dans le Royaume et notamment de nos frères et soeurs d’Afrique.
Cela s’était particulièrement ressenti lors de la visite l’an passé de Sa Sainteté le Pape François 1er et de sa rencontre avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, et à ce titre un des rares pairs du Pape dans le monde. Cette rencontre et les éloges reçus par le Maroc pour son modèle religieux, avaient marqué un grand moment de diplomatie spirituelle et empli de fierté le coeur de tous les marocains.
C’est donc avec atterrement que l’on considère la situation de l’’Algérie où la sinistre junte au pouvoir s’emploie à persécuter ses minorités religieuses, avec un acharnement moyenâgeux qui relève des temps sinistres de l’Inquisition.
C’est cet anachronisme qui a été dénoncé avec force par la United States Commission on International Religious Freedom (USCIRF), dont le rapport annuel 2020, qui fait état des “pires (pays) violateurs des libertés religieuses”, réserve une place de choix au régime algérien, à un moment où le culte chrétien dans ce pays fait les frais d’une “vague sévère de répression”.
Régissant au rapport de l’USCIRF, la International Christian Concern (ICC), qui est une organisation chrétienne non-gouvernementale et non-partisane, basée à Washington D.C, s’est félicitée de “la position forte” dont a fait montre l’USCIRF en soutien aux minorités religieuses persécutées en Algérie, estimant que cela “envoie un message fort au gouvernement algérien selon lequel son mépris systémique à l’égard des libertés religieuses n’est plus acceptable”.
L’ICC a, dans ce cadre, interpellé le président Tebboune afin qu’il interagisse favorablement avec les préoccupations dont fait état le rapport de l’USCIRF et procède à la réouverture des églises fermées, dans un environnement qui doit assurer la protection des droits de cultes pour l’ensemble des citoyens algériens.