Allemagne: des entraîneurs demandent un assouplissement du protocole sanitaire
Les entraîneurs de Bundesliga ont plaidé cette semaine pour un assouplissement des mesures de protection contre le coronavirus imposées en Allemagne depuis la reprise du football mi-mai, arguant de l’amélioration générale de la situation.
A Leverkusen, qui accueille samedi le Bayern Munich (15h30), l’entraîneur Peter Bosz a déclaré vendredi: « C’est super que puissions rejouer, la DFL (Ligue allemande) a très bien fait les choses. Mais le protocole a été élaboré en mars, et nous sommes en juin ».
« Le mieux, a-t-il dit, ce serait d’avoir le droit de célébrer de nouveau un but » tous ensemble.
Jeudi, son directeur sportif Rudi Völler avait été un peu plus direct: « Il est devenu difficile de comprendre que les gens puissent de nouveau prendre leur cappuccino au café sans porter de masque, pendant que les remplaçants et nous autres dirigeants en tribune sommes obligés de garder nos distances, en plein air, et de porter un masque », avait lancé le champion du monde 1990.
L’entraîneur de Paderborn, lanterne rouge du championnat, estime également que le protocole pourrait être revu, notamment pour les journalistes et cameramen: « Nous avons des cameramen qui sont seuls dans un rayon de 30 mètres et qui doivent travailler avec un masque. Nous avons des reporters dont nous ne comprenons pas la moitié des questions, à cause du masque, alors que nous gardons une distance de trois mètres! ».
Le protocole sanitaire élaboré par la DFL prévoit des mesures draconiennes de protection et de distanciation en club, en déplacement, à l’hôtel et dans les stades. C’est sur la base de ce document que le pouvoir politique a autorisé le 16 mai la reprise des compétitions en première et deuxième division. Depuis, aucun cas de contagion massive au coronavirus n’a été signalé dans l’un des 36 clubs concernés.
Vendredi, l’Allemagne comptait 183.271 cas officiellement déclarés du nouveau coronavirus (+507 en 24 heures), et 8.613 décès (+32), selon l’Institut Robert Koch.
Avec AFP