Des milliers de Norvégiens dénoncent les discriminations raciales et se mobilisent en hommage à George Floyd
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi en Norvège en hommage à l’Afro-américain George Floyd et dénoncer les discriminations raciales, en dépit des règles sanitaires limitant la taille des rassemblements.
Portant pour beaucoup des masques de protection contre le coronavirus, les manifestants se sont réunis devant le Parlement et l’ambassade des Etats-Unis à Oslo ainsi que dans d’autres villes du royaume scandinave.
Ces rassemblements, qui se sont déroulés sans incident, ont été tolérés par la police qui a choisi de fermer les yeux sur le non-respect des règles sanitaires.
Pour lutter contre le nouveau coronavirus, la Norvège a limité les regroupements à 50 personnes au maximum, avec un mètre de distance entre participants.
« La police et la société dans son ensemble attachent une grande importance à la liberté d’expression. La police ne va pas réagir », a expliqué un de ses responsables, Svein Arild Jørundland, à la chaîne publique norvégienne NRK.
Le gouvernement norvégien s’est dit « inquiet » de la situation aux Etats-Unis, en proie à des manifestations et des violences depuis la mort de George Floyd, un Noir de 46 ans, asphyxié par un policier à Minneapolis le 25 mai.
Scandant « Black lives matter » (Les vies noires comptent), les manifestants se sont rassemblés devant la légation américaine à Oslo puis ont rejoint un autre groupe réuni devant le Parlement, à plusieurs kilomètres de là.
A genoux, ils ont observé ensemble 8 minutes et 46 secondes de silence, le temps pendant lequel le policier Derek Chauvin est resté agenouillé sur le cou de George Floyd malgré ses supplications.
La mobilisation a largement dépassé les instructions de militants qui avaient lancé sur Facebook un appel à manifester avant de réduire l’événement à une chaîne humaine de 750 personnes, séparées de deux mètres entre elles.