Facebook permet à ses utilisateurs de désactiver les publicités politiques
Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé que le réseau social permettrait à ses utilisateurs de désactiver la diffusion de publicités politiques.
« Pour ceux d’entre vous qui ont déjà pris une décision et qui veulent juste que les élections soient terminées, nous vous écoutons – nous introduisons donc la possibilité de désactiver la diffusion de publicités politiques », écrit Zuckerberg dans un article d’opinion publié sur USA Today mardi. « Nous vous rappellerons toujours de voter », a-t-il précisé.
Le géant des réseaux sociaux, qui compte plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde, commencera à déployer une fonctionnalité qui permet aux usagers de désactiver toutes les publicités sociales, électorales ou politiques des candidats et des super PAC. L’option sera également disponible sur Instagram, l’application de partage de photos détenue par Facebook.
Pendant des mois, Facebook a essuyé des critiques pour sa stratégie qui permet aux politiciens de diffuser des publicités politiques contenant de fausses informations sur ses services. Cette politique a été critiquée par les militants et par le candidat démocrate présumé Joe Biden. Son rival Twitter, en revanche, a interdit les publicités politiques en octobre 2019.
Cette décision intervient à moins de cinq mois de l’élection présidentielle américaine et alors que Facebook tente de surmonter la foudre des législateurs et des groupes de défense des droits de l’homme sur ses politiques concernant la désinformation. Facebook exempte actuellement les publicités politiques de la vérification des faits (fact-checking).
Cette mesure a été prise dans le cadre d’une initiative plus large de la firme américaine visant à stimuler l’inscription des électeurs cette année. Facebook s’engage à aider jusqu’à 4 millions de personnes aux États-Unis à s’inscrire pour voter d’ici novembre.
Facebook a défendu sa décision de permettre aux publicités politiques de contenir la désinformation dans le but de promouvoir la liberté d’expression. Les politiques de l’entreprise interdisent le contenu qui cause des dommages physiques imminents ou supprime le vote, mais Zuckerberg a estimé que la modération assurée par son entreprise ne devrait pas fonctionner comme un « arbitre de la vérité » en ce qui concerne les remarques partagées par les politiciens.