L’UA et l’UNICEF lancent la campagne «Mon nom est personne» pour l’enregistrement des naissances en Afrique
L’Union africaine et l’UNICEF viennent de lancer la campagne «Mon nom est personne» pour l’enregistrement des naissances en vue d’accélérer l’accès des enfants à la justice.
Lancée à l’occasion de la commémoration de la Journée de l’enfant africain (16 juin) placée cette l’année sous le thème de «l’Accès à des systèmes judiciaires amis des enfants en Afrique», cette campagne vise à accélérer les droits des enfants à une identité légale et l’accès aux services, dont la justice amie des enfants.
Le lancement de cette campagne est particulièrement d’actualité alors que les inquiétudes augmentent quant à la menace de voir reculer l’enregistrement des naissances à cause de la pandémie de la COVID-19, souligne l’Union africaine.
«En analysant les éléments d’un système judiciaire ami des enfants, incluant l’application d’une approche basée sur les droits de l’enfant en vue d’un accès à un système judiciaire ami des enfants en Afrique, la campagne « Mon nom est personne » constate que les enfants dont la naissance n’a pas été enregistrée et qui ne peuvent pas prouver leur âge, sont plus vulnérables à la marginalisation, la discrimination, les abus et aux risques associés en termes de protection, tels que le mariage des enfants, le travail des enfants, l’enrôlement dans des groupes et forces armés, et dans des trafics», relève-t-on.
La campagne ne met pas simplement l’accent sur le rôle-clef que joue l’enregistrement des naissances pour prouver l’éligibilité d’un enfant à la justice, mais elle souligne aussi que les idéaux de l’Agenda pour l’Afrique 2063 et la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant ne seront pas atteints sans sécurisation, protection et promotion des droits des enfants comme moteur de la renaissance africaine, indique l’UA.
Aujourd’hui, l’enregistrement à la naissance des enfants de moins de 5 ans en Afrique est de 52 pour cent. Alors que l’Afrique du Nord est proche de la couverture universelle, les taux dans les autres régions sont encore loin derrière. Ces trois dernières années, en Afrique de l’Ouest et du Centre, la moyenne du nombre d’enfants de moins de 5 ans enregistrés a augmenté de 45 pour cent à 53 pour cent, ce qui équivaut à des millions d’enfants supplémentaires enregistrés, note l’UA.