Le Conseil des Droits de l’homme adopte une résolution contre le racisme systémique
Le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU a adopté vendredi par consensus une résolution condamnant le racisme systémique et les violences policières, à l’issue de deux jours d’un débat historique dans le contexte de la mobilisation mondiale contre le racisme.
La résolution présentée par des pays africains demande à la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet « de préparer un rapport sur le racisme systémique, les violations du droit international en matière de droits de l’Homme et les mauvais traitements contre les Africains et les personnes d’origine africaine par les forces de l’ordre ».
Le rapport devrait en particulier examiner « les événements ayant provoqué la mort de George Floyd et d’autres Africains et personnes d’origine africaine, dans le but de contribuer à établir les responsabilités et faire justice aux victimes ».
Floyd, un quadragénaire afro-américain, est mort asphyxié par un policier lors de son interpellation le 25 mai à Minneapolis, aux Etats Unis.
A l’ouverture des travaux de ce débat, Michelle Bachelet a dénoncé devant le CDH « le racisme systémique » et appelé à « faire amende honorable » pour des siècles d’oppression des populations noires, avec « des excuses officielles » et des « réparations ».
Après une minute de silence observée pour toutes les victimes du racisme, la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohammed, avait elle relevé dans un message vidéo qu’il était de la « responsabilité » des Nations unies de répondre aux victimes de racisme.
Avant l’ouverture de la réunion mercredi, une vingtaine de hauts fonctionnaires de l’ONU d’origine ou d’ascendance africaine avaient signé à titre personnel une déclaration estimant que « la simple condamnation des expressions et des actes de racisme ne suffit pas ».