France: nouvelles interpellations après les violences à Dijon
Les autorités françaises ont annoncé lundi l’interpellation de neuf nouvelles personnes et la découverte d’armes lors d’une opération dans la ville de Dijon (est), secouée récemment par des violences dans lesquelles étaient impliqués des membres de la communauté tchétchène.
Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le quartier des Grésilles et à Saint Apollinaire, dans la banlieue de Dijon, a indiqué le procureur de Dijon dans un communiqué relayé par les médias du pays.
L’opération a permis de saisir trois carabines démontées et des sacs contenant entre 2 et 3 kg de cartouches, ainsi que des tubes servant de lanceurs à tirs de mortiers, outre du cannabis, de la cocaïne, de l’héroïne et 2.153 kg de produits de coupe.
Une demi-douzaine de membres de la communauté tchétchène avait été interpellée le jeudi 18 juin dans plusieurs villes de l’Est de la France, en lien avec les violences à Dijon.
La ville de Dijon avait été secouée entre le 12 et le 14 juin par trois nuits de violences urbaines inédites, particulièrement son quartier sensible les Grésilles.
Selon les médias du pays, les incidents auraient commencé après le passage à tabac d’un jeune d’origine tchétchène devant un bar à Chicha. Plusieurs dizaines de tchétchènes de France et d’ailleurs ont réagi à l’agression de leur compatriote en menant des expéditions punitives, notamment des agressions de personnes d’origine maghrébine qu’ils tiennent pour responsables de l’agression, incendiant poubelles et véhicules. Des kalachnikovs et des armes à feu auraient même été utilisées.
Réagissant à ces incidents inédits, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, avait qualifié d' »inadmissibles » ces troubles à l’ordre public et les actes d’intimidation, qui nécessitent une « réponse ferme ». Il avait également évoqué la possibilité d’expulser hors de France tout étranger impliqué dans ces violences.