Stockholm: Mme Bouayach souligne l’importance des résolutions de la COP22
L’ambassadeur du Maroc en Suède, Mme Amina Bouayach, a souligné, jeudi à Stockholm, l’importance des résolutions issues de la COP22, tenue en novembre dernier à Marrakech, et la pertinence des débats ayant ponctué ce Sommet de l’action.
« Les thèmes majeurs des débats, lors de ce sommet des Nations Unies à Marrakech, ont pointé du doigt la nécessité de se doter de plans de transition énergétique, l’impératif d’élaborer une stratégie de développement durable par des politiques publiques qui les mettent sur une trajectoire de réchauffement limité (2°C), et le besoin d’un financement adéquat qui puisse s’adapter à la rapidité effarante du réchauffement climatique, financement qui doit passer à 100 milliards de dollars chaque année d’ici 2020 », a affirmé Mme Bouayach.
Dans son allocution introductive à une conférence sur le développement durable, organisée dans le cadre du mois de la Francophonie en Suède, la diplomate marocaine a rappelé que l’initiative et l’action ont été les maîtres mots des débats lors de la COP22.
Elle a noté que les interventions et réflexions des participants, qu’ils soient des institutionnels ou des acteurs non étatiques, ont relevé avec insistance l’obligation de la mise à niveau des politiques de développement, de la révision des normes et structures de gouvernance, de l’actualisation des priorités, mais surtout l’obligation de la participation active et de la responsabilité partagée des pays dans une nouvelle approche de solidarité.
« L’heure à Marrakech tournait autour de l’action afin que les engagements des pays ayant ratifié l’Accord de Paris aient de la fiabilité et de la crédibilité, et ce en réévaluant les priorités environnementales et l’agenda commercial de manière collective et individuelle. L’heure à Marrakech sonnait : Tout le monde fait partie de la solution », a-t-elle dit.
Car, a-t-elle expliqué, lors du Sommet de Marrakech, le monde continuait de s’interroger sur l’avenir de l’humanité tout entière, qui dépend largement de la traduction en action concrète des engagements des pays ayant ratifié l’Accord de Paris.
En témoignent la présence de plus de 70 Chefs d’État et de gouvernement, plus de 30.000 participants, 300 expositions d’inventions à caractère écologique, 680 activités de la société civile et plus de 24.000 visiteurs par jours, ainsi que la marche de près de 8.000 manifestants à Marrakech, le 13 décembre 2016, exigeant de nouvelles stratégies de développement faisant face aux changements climatiques.
Le résultat en est que de nouvelles formes de coalition ont été évoquées à Marrakech, dont certaines ont pris la forme d’engagement formel afin d’assurer le développement durable par une approche inclusive, les partenariats privés-publics, les groupes d’acteurs de la société civile et du monde des affaires et des entreprises, a-t-elle fait observer.
C’est ainsi, a-t-elle encore soutenu, que l’adoption d’une démarche inclusive pour le développement durable n’est plus seulement une nécessité, mais une urgence qui doit permettre de résorber les déficits, et surtout de mettre en place des politiques publiques par une interaction entre tous les secteurs de la société.
Et c’est à ce titre justement que la communauté francophone, en tant que composante influente, diverse et nombreuse, a le devoir de partager ses expériences et son vécu du changement climatique et de participer activement à l’élaboration de l’agenda du développement durable, a-t-elle précisé.
Placée sous le signe de « la stratégie verte et environnementale en matière de développement durable, rôle et impact dans le monde francophone », le mois de la Francophonie en Suède est émaillé d’un programme riche en évènements, alternant concerts, conférences, festivals, expositions et d’autres activités aussi bien à Stockholm que dans d’autres villes suédoises.