Le risque de famine pèse sur 20 millions d’habitants de quatre pays
Le risque de malnutrition et de famine pèse sur 20 millions d’habitants de quatre pays, a averti un haut responsable de l’ONU, soulignant qu’il s’agit de « la pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale ».
Les pays touchés sont la Somalie, le Soudan du Sud, le Nigeria et le Yémen, tous en proie à des conflits armés, a indiqué le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Stephen O’Brien, cité dans un communiqué.
Le responsable qui vient d’effectuer une tournée l’ayant conduit au Yémen, au Soudan du Sud et en Somalie, a lancé un appel à une mobilisation urgente, réclamant 4,4 milliards de dollars d’ici juillet pour « éviter une catastrophe. »
« Le monde fait face à sa pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, avec plus de 20 millions de gens confrontés à la faim et à la famine dans quatre pays », a-t-il dit.
Au Yémen, deux tiers de la population (18,8 millions de personnes) ont besoin d’assistance et plus de sept millions « ignorent d’où proviendra leur prochain repas », a-t-il dit en faisant état de déplacements massifs de populations.
Il a estimé que 2,1 milliards de dollars étaient nécessaires pour aider 12 millions de gens et annoncé qu’une conférence aura lieu le 25 avril à Genève en présence pour lever des fonds en faveur des Yémenites.
M. O’Brien a en outre indiqué que plus de 7,5 millions de personnes au Soudan du Sud ont besoin d’aide, soit 1,4 million de plus que l’an dernier, dans ce pays qui compte 3,4 millions de déplacés.
En Somalie, c’est plus de la moitié de la population (6,2 millions d’habitants) qui a besoin d’aide et de protection, dont 2,9 millions menacés par la famine.
Dans le nord-est du Nigeria, théâtre de l’insurrection de Boko Haram depuis 2009, plus de 10 millions de personnes ont besoin d’urgence d’une aide humanitaire, dont 7,1 millions sont, selon lui, « confrontées à une grave précarité alimentaire ».