Lancement d’un indicateur national du Climat des Affaires au Maroc
Un indicateur de climat des affaires au Maroc a été lancé par Euros/Agency group Africa. Cet indice trimestriel a pour objectif de mesurer la confiance dans le milieu des affaires marocain.
L’indice CAM (Climat des Affaires Maroc) est un indice mesurant tous les trimestres, le sentiment de confiance des milieux d’affaires marocains quant à l’activité actuelle de leur entreprise, ainsi que leurs perspectives sur les 6 prochains mois. Un outil qui a pour finalité, selon la directrice d’Euros/Agency group Africa, Sarah Mezouar, de « fournir aux décideurs, privés et publics, et aux marchés financiers, un outil de suivi, d’évaluation, de pilotage et de décision, à l’instar de ce qui se fait aujourd’hui dans la plupart des économies avancées ».
Il s’agit d’un indicateur qui, par ailleurs, vise à compléter l’indice Doing Business, la référence pour les décideurs : « Doing Business est évalué sur des critères définis par la Banque Mondiale » nous explique la même source, tandis que le CAM, s’intéresse d’abord « au sentiment des dirigeants, leur perception sur le climat des affaires » et se veut plus proche des dirigeants et des entreprises puisqu’il s’agit d’un indice trimestriel. Celui-ci apporte donc « un angle de vue différent ».
Une confiance dégradée en raison du Covid-19
La crise sanitaire a eu un impact considérable sur le climat des affaires. La confiance des dirigeants s’est dégradée, « sur fond de quasi-arrêt de l’économie ». Le CAM prend donc en compte ces paramètres mais nécessite toutefois une « méfiance vis-à-vis de la perception du contexte actuel ». L’indice vise à évaluer également l’évolution de la confiance, la remontée sera-t-elle « rapide, progressive, lente, en dent de scie ? ».
La directrice d’Euros/Agency group Africa ajoute que le niveau bas de l’indice ne doit pas mener à des conclusions trop hâtives sur le climat des affaires au Maroc. « L’économie marocaine a de nombreux atouts structurels qui se cachent sous l’ombre de la conjoncture actuelle. Il faudra analyser l’indice sur le long terme pour répondre à cette question ».
« Cette crise conduira nécessairement à opérer des mutations profondes »
« La réponse de court terme a été une injection massive de liquidités dans les économies développées et des mécanismes de garanties et de solidarités pour les économies en développement pour éviter le chaos ». Le recours à la digitalisation devient alors un sujet incontournable, mais il faut aussi garder en tête que « la confiance entre les entreprises et les consommateurs, les dirigeants et les entreprises est la clef de tout ».
« Quand le Maroc engage des mesures de relance et les voit se mettre en place, le climat des affaires y gagne énormément. Il y gagne aussi lorsque l’entreprise inclue les nouvelles préférences des consommateurs à ses priorités. Cela suppose, à tous les niveaux, de faire preuve de cohérence, d’écoute et de sens du dialogue. »
Basée à Casablanca et accueillie par Casablanca Finance City, l’agence Euros/Agency Africa est spécialisée dans les affaires publiques, la communication stratégique, la diplomatie publique et d’affaires. Le développement de cette agence « est ancré dans une dynamique régionale et continentale », elle « se veut une plateforme pour le Maroc et l’Afrique » et s’inscrit dans la logique de faire du Maroc un hub pour l’Afrique, nous confie la directrice de l’Agence, Sarah Mezouar, une trentenaire diplômée des grandes Ecoles de commerce et forte d’un parcours dans le conseil.