M. Ramid appelle « Amnesty » à s’abstenir des rapports hâtifs ignorant les acquis du Maroc
Le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a appelé, jeudi à Rabat, Amnesty International (AI) à revoir sa ligne de conduite avec le Maroc et à ne pas s’empresser d’émettre des jugements, des déclarations et des rapports qui font l’impasse sur les acquis nationaux dans le domaine des droits de l’homme, à la lumière du rapport de l’organisation du 22 juin 2020, qui comprenait des accusations graves et tendancieuses contre le Royaume.
« J’espère qu’Amnesty fournira les preuves, et dans ce cas, il sera nécessaire que le Maroc réagisse de manière appropriée. A défaut de preuves, les personnes de bonne foi au sein de l’organisation doivent conclure que cette attitude constitue une transgression à l’encontre du Maroc, et amorcer une sorte de révision qui conduira à traiter équitablement avec le Maroc, et, en conséquence, à s’abstenir d’émettre de manière hâtive des jugements, des données et des rapports qui ignorent les acquis nationaux », a souligné M. Ramid, lors du point de presse tenu par le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi, à l’issue de la réunion du Conseil du gouvernement.
Le gouvernement marocain, a-t-il poursuivi au cours de ce point de presse auquel il a pris part aux côtés du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, souligne que les allégations colportées par cette organisation, notamment dans son dernier rapport, sont dénuées de tout fondement, ajoutant que « le Royaume du Maroc ne se contente pas de réfuter ces allégations. Il met au défi ceux qui les colportent d’apporter des preuves ».
Il a indiqué que le Chef de gouvernement à écrit au secrétaire général de » Amnesty, et renouvelé une fois de plus la demande d’arguments », relevant qu »il ne s’agit plus dans le cas actuel de l’évaluation d’une situation spécifique et de données abstraites qui peuvent donner lieu à des divergences d’opinions, mais nous sommes face à un fait qui peut être confirmé ou réfuté » par des preuves.
« La démarche actuelle du Maroc constitue un progrès important dans l’interaction avec les institutions internationales des droits de l’homme pour remettre les choses à leur place » », a-t-il soutenu, soulignant en même temps le besoin que « toutes les organisations nationales et internationales soient des partenaires avec le Maroc dans l’accompagnement des avancées qu’il accumule, mais sans recourir à des allégations fortuites ».
Faisant observer qu’Amnesty International n’est pas à sa première bavure à l’endroit du Maroc, il a rappelé qu’en 2014, l’organisation s’était trompée quand «elle nous a classés avec 5 autres pays dans le cadre d’une campagne internationale sur la question de la torture», ajoutant que son secrétaire général avait lui même reconnu qu’il n’existe pas au Maroc de torture systématique.