Des eurodéputés de différents bords politiques saluent la réintégration du Maroc à l’Union Africaine
Des eurodéputés de différents bords politiques ont salué la réintégration du Maroc à l’Union Africaine, lors de leurs entretiens avec une délégation parlementaire marocaine, mardi et mercredi en marge de la plénière du Parlement européen à Strasbourg.
Composée du président du Groupe d’amitié Maroc-UE au Parlement marocain Mohamed Cheikh Biadillah, et des présidents des groupes parlementaires du PJD et du RNI à la Chambre des Conseillers, respectivement MM. Nabil Cheikhi et Mohamed Bakkouri, la délégation marocaine a eu des entretiens notamment avec Mariya Gabriel, vice-présidente du Parti populaire européen (PPE), Inés Ayala-Sender, présidente de Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe ainsi qu’avec des eurodéputés des groupes socialiste, de l’Alliance des libéraux et du parti populaire européen.
« Nos interlocuteurs ont salué la sagesse de SM le Roi et la méthodologie de récupération du siège du Maroc à l’Union Africaine, où notre drapeau national vient d’être hissé », a souligné dans une déclaration à la MAP, M. Biadillah, affirmant que les eurodéputés estiment que le Maroc sera d’une aide incontestable pour l’Europe dans sa politique de voisinage ainsi que dans ses rapports avec l’Afrique.
« Ces entretiens ont porté sur les défis communs que sont le terrorisme, l’immigration, l’environnement et nous avons perçu chez les interlocuteurs européens une bonne écoute et une entière adhésion aux efforts déployés dans ces domaines par le Maroc, grâce à la sagesse de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste », a-t-il dit.
Ils ont à cet égard salué l’approche multidimensionnelle menée sur le front de la lutte anti-terroriste, aux plans de la sécurité, du renseignement et au niveau du champ religieux, notamment la formation des imams et des morchidate, qui ont une « action stabilisatrice directe sur la population et qui va avoir un impact sur ce qu’on appelle maintenant les crises identitaires », a-t-il relevé, soulignant l’attrait que suscite cette approche religieuse en Afrique subsaharienne, où de grands groupes viennent se former au Maroc.
Cette approche de lutte contre le terrorisme et contre la nébuleuse terroriste qui sévit dans le Sahel est d’une importance capitale, a-t-il souligné.
Ces entretiens ont également abordé la politique migratoire du Royaume et la législation élaborée dans ce cadre pour la préservation de la dignité et des droits des migrants qui souhaitent s’installer au Maroc, notamment l’accès à l’emploi, à la scolarisation et aux soins. « Tous nos interlocuteurs ont applaudi et salué cette approche extraordinaire qui est le fruit de la réflexion de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste », a indiqué M. Biadillah, affirmant que les députés conviennent que cette politique mérite d’être accompagnée car cet effort participe à juguler le flux migratoire.
Il a ajouté d’autre part que ces entretiens ont également été l’occasion pour expliquer les réformes démocratiques et politiques menées dans le Royaume, notamment l’inscription de toutes les générations des droits humains dans la constitution, y compris l’accès à l’eau et à un environnement sain, la parité, notamment par l’établissement d’une circonscription nationale pour l’accès des femmes à la chambre des représentants, tout comme les jeunes.
Il ne s’agit pas de quotas, a-t-il dit, , notant que ces deux circonscriptions électorales par listes, permettent aussi aux partis de régénérer leurs cadres, femmes et jeunes, de revoir leurs copies en matière de démocratie interne et de mettre fin à cette vision de nomenklatura.
Les volets économique et environnemental ont aussi été évoqués lors de ces discussions, notamment le développement au Maroc d’une économie verte et des énergies propres, notamment le solaire et l’éolien ainsi que la sensibilisation de la population avec la participation de la société civile aux questions environnementales. « Ces actions ont été saluées par nos interlocuteurs qui voient en le Maroc un modèle en Afrique et dans le Monde arabe », a-t-il ajouté.