L’UE appelée à enquêter sur la poursuite du détournement de l’aide humanitaire par l’Algérie et le polisario
L’association de défense du contribuable européen (Taxpayer’s Association of Europe) a appelé l’Union européenne à mener une enquête approfondie sur la poursuite du détournement de l’aide humanitaire, destinée aux camps de Tindouf, par l’Algérie et le polisario.
Dans un article consacré aux développements récents liés à cette affaire notamment au niveau du Parlement européen, le site d’information européen «Eutoday.net» a réalisé une interview avec Walter Grupp, directeur du bureau de Bruxelles de la Taxpayer’s Association of Europe dans laquelle il souligne que rien n’a été fait depuis la révélation du rapport de l’OLAF en 2015.
«Je crois que quelqu’un au niveau de ces institutions (NDLR : Commission européenne et service extérieur) ne prend pas cette question au sérieux », a-t-il souligné, appelant à protéger l’argent du contribuable européen en menant une enquête sur cette affaire.
Eutoday s’est également entretenu avec l’eurodéputé bulgare Ilhan Kyuchyuk, qui a récemment soulevé la question du détournement de l’aide humanitaire auprès de la Commission européenne.
« Le Parlement européen suit de près la situation sur le terrain et prend des mesures lorsque cela est nécessaire. L’argent du contribuable européen doit être dépensé correctement et nous ne devons pas fermer les yeux lorsqu’il y a un tel détournement de fonds », a-t-il déclaré au site d’information européen.
Eutoday relève que «mis à part les parties impliquées et la nature politique du conflit, il s’agit d’un débat européen interne autour de la transparence et de la vérité sur le travail de nos institutions et systèmes politiques européens».
Il s’agit aussi de défendre les intérêts des séquestrés de Tindouf, «ces personnes très vulnérables, en plus d’être privées d’eau potable et d’électricité et de vivre dans des tentes dans des conditions déplorables, doivent subir la cupidité des dirigeants du polisario qui s’enrichissent davantage de leur misère».
«Leurs conditions se détériorent et c’est le coût humain du détournement de l’aide alimentaire », déplore Eutoday.