La Belgique bat son record de nombre de jours sans gouvernement
La Belgique vient de battre son record de nombre de jours sans gouvernement de plein exercice (589 jours) qui date de 2010-2011, alors que la formation d’une coalition fédérale se heurte toujours aux divergences entre les différentes formations politiques du pays.
Le plat pays est dirigé par un gouvernement en affaires courantes depuis le 21 décembre 2018 suite à la chute de l’exécutif mené par le libéral Charles Michel, sur fond de refus des nationalistes flamands de la N-VA du pacte mondial sur la migration.
A l’heure actuelle, les partis politiques belges poursuivent leurs discussions sur un éventuel programme commun afin de permettre la formation d’un gouvernement issu du scrutin législatif du 26 mai 2019.
Le Roi Philippe de Belgique a décidé vendredi de prolonger la mission qu’il avait confiée le 20 juillet aux présidents du parti socialiste francophone (PS), Paul Magnette, et de la N-VA, Bart De Wever, en vue de prendre les initiatives nécessaires pour la mise en place d’une coalition fédérale qui s’appuie sur une large majorité au parlement.
Selon un communiqué du Palais royal diffusé à l’issue de cette audience, le souverain belge a demandé à MM. Magnette et De Wever de « réunir au plus vite les présidents de partis pouvant offrir une large assise à la formation d’un gouvernement ».
Le PS et la N-VA, premières formations politiques de Belgique, devront surmonter leurs profondes divergences s’il veulent gouverner ensemble dans le futur gouvernement fédéral.
Depuis des mois, les tentatives de mettre ces deux partis sur la même longueur d’onde se sont toutes soldées par un échec tant leurs projets institutionnels et leurs priorités politiques sont diamétralement opposés.
Lors de son traditionnel discours à l’occasion de la fête nationale belge célébrée le 21 juillet, le Roi Philippe a insisté sur la nécessité de former un gouvernement fédéral « résolu » et stable », afin de relever le « gigantesque » défi de la relance post-coronavirus en Belgique.
Toutefois, si le blocage politique persiste, les observateurs évoquent un possible retour aux urnes dans les mois à venir.