Paris, Berlin et Varsovie « inquiètes » de la situation en Biélorussie à la veille des présidentielles
Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la Pologne, ont exprimé, vendredi, leur « vive inquiétude » par rapport aux développements en cours en Biélorussie, à la veille de l’élection présidentielle prévue dimanche.
A la veille de ce scrutin, « nous défendons fermement le droit du peuple biélorusse à exercer ses libertés fondamentales, y compris ses droits électoraux, et soutenons l’indépendance et la souveraineté de la République de Biélorussie », soulignent les chefs de la diplomatie des trois pays dans une déclaration commune.
Ils se disent « préoccupés » par le fait que ni le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE, ni l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, ni celle du Conseil de l’Europe n’aient eu l’occasion d’observer le processus électoral, appelant les autorités biélorusses à conduire l’élection présidentielle « de manière libre et équitable », notamment en assurant une observation indépendante du scrutin par des observateurs locaux.
« Nous avons pris note des informations inquiétantes faisant état d’irrégularités électorales lors du vote anticipé », relèvent-ils, notant que la Biélorussie est un voisin « important » de l’Union européenne et un membre « actif » du Partenariat oriental.
« Nos relations au cours de la dernière décennie ont été marquées par un dialogue difficile mais prometteur et une coopération pratique. Nous croyons en l’établissement de liens plus étroits entre la Biélorussie et son peuple et l’Union européenne, fondés sur le respect des valeurs démocratiques communes, y compris les libertés civiles et le respect de l’État de droit », affirment les ministres des affaires étrangères français, allemand et polonais.
Ils estiment dans leur déclaration commune que « beaucoup a déjà été accompli grâce à nos efforts conjoints », tout en se disant « préoccupés » par le fait que les réalisations communes ne soient pas remises en cause.
Ils appellent à cet égard les dirigeants biélorusses à libérer tous les prisonniers détenus pour des motifs politiques, à s’abstenir de toute violence ou de toute activité dirigée contre les droits de l’Homme, y compris les libertés civiques et politiques, et à respecter la volonté du peuple biélorusse.
Selon eux, « il n’y a pas d’autre voie pour renforcer l’indépendance de la Biélorussie que celle d’un dialogue social authentique et inclusif ».