L’UE décide d’imposer des sanctions contre le Bélarus
L’Union européenne a décidé vendredi d’imposer des sanctions contre le Bélarus, après les violences ayant marqué les manifestations déclenchées par la réélection du président Alexandre Loukachenko.
Réunis lors d’une vidéoconférence, les ministres européens des Affaires étrangères ont donné leur accord pour lancer un processus de sanctions contre les responsables des violences suite à l’élection présidentielle.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Philippe Goffin, a affirmé, dans ce sens, soutenir le principe de « mesures restrictives ciblées ».
« La Belgique n’est cependant pas favorable aux sanctions économiques, car celles-ci auraient un impact négatif sur la situation de la population », a-t-il souligné, plaidant en faveur du maintien de « canaux de communication ouverts » avec Minsk.
Même son de cloche pour le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui a relevé que la France est « pleinement engagée sur le principe de sanctions individuelles ciblées et le soutien aux droits et aux libertés du peuple biélorusse ».
Le président Alexandre Loukachenko, 65 ans, qui dirige le Bélarus depuis 1994, a remporté un 6ème mandat avec 80% des voix à l’issue de la présidentielle de dimanche, tandis que sa rivale, l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, a recueilli 10 % des suffrages.
Depuis dimanche soir, le pays est le théâtre de manifestations de protestation contre les résultats de la présidentielle, marquées par des heurts violents entre les protestataires et les forces de l’ordre.
Ce mouvement de contestation a fait deux morts, des dizaines de blessés et ont donné lieu à au moins 6.700 arrestations.