Covid-19: Le gouvernement veut monter à 1 million de tests par semaine en France
Le gouvernement veut « monter à court terme à un million de tests par semaine » pour juguler l’épidémie de Covid-19 en France, contre plus de 800.000 actuellement, a indiqué jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Le but est de « rendre disponibles les tests pour tous ceux qui le nécessitent et tous ceux qui le souhaitent », a-t-il déclaré, alors que les délais d’attente sont souvent longs, malgré une capacité nettement augmentée ces derniers mois.
« Je me suis entretenu avec les laboratoires hier à qui j’ai fixé un objectif de monter à court terme à 1 million de tests par semaine », a assuré M. Véran lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer.
Ce nombre « n’est pas un totem, c’est juste le reflet de notre capacité effective à tester », a-t-il poursuivi.
Alors que le nombre de tests virologiques de dépistage réalisés en France a longtemps été contraint par la pénurie, il a progressivement augmenté, pour atteindre puis dépasser l’objectif de 700.000 tests par semaine qui avait été fixé. Selon M. Véran, « 840.000 tests en France » ont été réalisés en une semaine.
« C’est un effort de diagnostic et de dépistage sans précédent », a-t-il dit, en ambitionnant de placer la France dans « le peloton de tête » mondial.
Le ministre a toutefois concédé qu’il existait « des difficultés dans l’accès aux tests, dans certaines zones de France notamment (…), qui pouvaient s’expliquer par la période estivale ».
« Nous suivons cette situation de façon très attentive », a-t-il promis, en prévenant que la rentrée pouvait également conduire à « quelques embouteillages ».
D’autre part, « nous suivons attentivement les délais dans lesquels les résultats des tests sont rendus », a-t-il dit. Selon lui, ces délais sont « inférieurs à 36 heures » dans « 80% des cas ».
Le ministre a précisé que des alternatives aux techniques actuelles de tests virologiques étaient à l’étude. En France, ces tests dits RT-PCR nécessitent d’enfoncer un écouvillon (fin coton-tige) profondément dans le nez, une manipulation désagréable.
« Des études sont en cours » pour évaluer la fiabilité des « tests salivaires », qui pourraient « être demain des tests rapides, faciles », a-t-il dit.
D’autres évaluations portent sur les tests oro-pharyngés qu’utilisent certains pays: l’écouvillon est introduit par la bouche et non les narines.
Par ailleurs, M. Véran a rappelé que le gouvernement voulait disposer d’un stock national « d’un milliard de masques (800 millions de masques chirurgicaux, 200 millions de masques FFP2) », alors que leur pénurie a fait polémique au début de l’épidémie.
« Ces stocks sont en cours de constitution et seront atteints d’ici à la fin du mois de septembre », a-t-il assuré.
Avec AFP