Comment Alger instrumentalise la crise entre Rabat et Madrid
Avec ses malveillantes intentions, la presse algérienne s’est livrée de nouveau à son exercice préféré : faire feu de tout bois contre le Maroc. C’est ainsi qu’une série de feuilles de choux électroniques dont on se gardera de citer les noms, croient nous désinformer sur un prétendu lâchage du Maroc par l’Espagne, dans le dossier de l’Accord agricole et de prêche maroco-européen.
Ces titres reprennent une certaine déclaration du ministre espagnol des Affaires étrangères, Alphonso Ditsas disant que son pays allait se conformer au jugement de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre
2016 . Lequel jugement très controversé, manigancé par les bureaucrates de Bruxelles et les lobbies algériens , excluait le Sahara marocain de l’accord global de 2012 et voulait faire croire que le Sahara avait un statut particulier ! Tout ça pour dire que ce territoire marocain était à part, détaché du Maroc !
Le pouvoir algérien fait pression sur les pays européens et notamment sur la France et l’Espagne, jusque là sans succès leur demandant de ne pas accepter les produits importés de nos provinces du sud au prétexte qu’ils proviennent d’un territoire non reconnu encore, non » libéré » voire » colonisé » comme la propagande algérienne ne cesse de le répandre.
Le problème c’est que le propos du ministre espagnol des Affaires étrangères – qui a répondu à un député du parti Podemos – a été contredit le lendemain par le porte-parole du gouvernement Rajoy ! Il
s’est empressé d’annoncer à travers une mise au point que le gouvernement espagnol n’a pas changé de position.
Il n’empêche : le Maroc est resté perplexe voire choqué !
Nous sommes donc devant deux positions contradictoires du gouvernement espagnol qui nous interpellent ! Et le Maroc ne peut pas ne pas relever cette contradiction flagrante et se préparer à la dénoncer !
Premièrement , l’Accord agricole et de pêche signé en 2012 entre le Maroc et l’UE impliquait tous les pays de l’Union, notamment l’Espagne, ce qui nous incite à cette interrogation : comment le gouvernement espagnol peut-il se déjuger et renier ses engagements internationaux ? Comment peut il brûler aujourd’hui ce qu’il a adoré hier ?
Deuxièmement , cette pression et ce tapage médiatique semblent liés à coup sûr à la campagne d’hostilité organisée par les services algériens en amont à Guerguerates où les camionneurs marocains et autres sont soumis dans la plus grande illégalité à des contrôles, à des exactions et des violences mêmes au passage sur la zone tampon de la part des sbires du polisario, à la barbe des éléments militaires de la MINURSO , indifférents et pourtant censés faire respecter les accords de cessez-le-feu de septembre 1991 mais qui ne bougent pas.
La déclaration du ministre espagnol des Affaires étrangères a choqué et porte un coup rude à la coopération entre les deux pays, notamment sur l’immigration, d’autant plus qu’elle vient renforcer une stratégie algérienne perfide menée à la fois sur le plan diplomatique et sur le terrain !
Mais le Maroc devrait dénoncer vigoureusement la duplicité espagnole si elle venait à être avérée ! Il convient de rappeler que l’Espagne est signataire de l’Accord tripartite de Madrid du 14 novembre 1975 qui a restitué le plus légalement du monde le Sahara à son ayant-droit, le Maroc!
L’accord de Madrid, entériné par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 1975, soit un mois après sa signature officielle constitue l’engagement solennel et pertinent par lequel l’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara, restituait au Maroc son territoire.
Il ne peut être impunément remis en cause aujourd’hui en claquant des mains par M.Rajoy ! Et l’Espagne ne peut le renier aujourd’hui !