Washington impose des sanctions à des responsables de la CPI
Les Etats-Unis ont imposé mercredi des sanctions contre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda et un de ses principaux collaborateurs, en riposte à son enquête sur les allégations de crimes de guerre contre des militaires américains en Afghanistan.
« Aujourd’hui nous passons de la parole aux actes », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, lors d’une conférence de presse en référence à l’autorisation donnée en juin dernier par le président Trump d’infliger des sanctions contre des responsables de la juridiction internationale qui avait décidé en appel d’ouvrir une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre des soldats américains malgré l’opposition de Washington. « Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI pour soumettre les Américains à sa juridiction », a affirmé le chef de la diplomatie américaine qui estime que le tribunal basé à La Haye, « continue malheureusement de viser des Américains ».
Et de prévenir que « tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement ces individus s’expose également à des sanctions ». Les sanctions américaines qui visent la procureure Fatou Bensouda et le chef de la juridiction du tribunal, Phakiso Mochochoko, comprennent un gel des avoirs détenus aux États-Unis ou soumis à la loi américaine. Le secrétaire d’Etat américain a déclaré que le tribunal, auquel les États-Unis n’ont jamais été membre, est « une institution complètement brisée et corrompue ». Washington avait auparavant imposé une interdiction de voyage à Mme Bensouda et à d’autres fonctionnaires du tribunal en raison de l’enquête en cours sur des allégations de torture et d’autres crimes commis par en Afghanistan par l’armée américaine.