Le Maroc demeure disposé à contribuer à la réussite de l’initiative ‘’ZODIAC’’ dans une perspective résolument orientée vers l’Afrique
Le Maroc demeure disposé à contribuer à la réussite de l’initiative ‘’ZODIAC’’ (action intégrée contre les zoonoses) dans le cadre de son partenariat avec l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA), dans une perspective résolument orientée vers l’Afrique, a affirmé lundi l’Ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, M. Azzeddine Farhane.
M. Farhane qui intervenait au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA qui se tient jusqu’au 18 septembre, a souligné que le Maroc demeure disposé à contribuer à la réussite de l’importante initiative ‘’ZODIAC’’ « Zoonotic Disease Integrated Action Project Early Detection and Global Response » dans le cadre de son partenariat avec l’AIEA, dans une perspective résolument orientée vers l’Afrique et au service du continent africain qui demeure une priorité stratégique de l’action du Maroc au sein de l’AIEA.
Le diplomate a ajouté que le Maroc demeure convaincu que l’engagement de l’Agence, sous le leadership du Directeur Général Rafael Grossi, qui a fourni son soutien à 125 Etats membres, dont 45 des pays africains, pour lutter contre l’épidémie de COVID-19, contribuera à la mise en œuvre optimale de l’initiative ZODIAC et permettra à l’AIEA l’élaboration de règles durables dans la gestion des maladies zoonotiques et l’établissement d’un système d’assistance sanitaire durable, indique un communiqué de l’Ambassade du Maroc à Vienne.
A cet égard, et à l’échelle du continent africain, le diplomate a saisi cette opportunité pour souligner l’importance du renforcement des capacités en experts des pays africains en la matière par les soins de l’AIEA, à travers l’organisation de cours de formation et d’ateliers spécifiques.
Le Maroc souligne, également, la nécessité de faciliter l’accès des États africains aux techniques nucléaires et dérivées du nucléaire dans un large éventail de domaines ainsi qu’aux technologies appropriées pour lutter contre les zoonoses, a ajouté l’Ambassadeur qui intervenait dans le cadre du point relatif au projet d’action intégrée contre les zoonoses.
Le diplomate a noté que le Maroc émet le souhait que cette initiative importante soit portée par un réel élan de solidarité à même de favoriser des partenariats et des synergies à travers l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, y compris dans le domaine du renforcement des capacités nationales pour permettre de relever les défis afférents à la lutte contre les maladies zoonotiques.
Le Maroc estime que la mise en œuvre de cette initiative importante exige une étroite coopération entre l’AIEA et les Organisations partenaires, notamment, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et les laboratoires de référence apparentés pour la lutte contre les zoonoses nouvelles et réémergentes, afin de garantir la réussite de cette initiative, a-t-il poursuivi.
M. Farhane a relevé que cette initiative vient à point nommé alors que les pays en développement et les pays les moins avancés sont les plus touchés par les affres de ces pandémies, en raison des défis de développement auxquels ils sont confrontés, et des limites des ressources et capacités dont ils disposent.
Les 1,1 milliard de personnes vivant dans les PMA, dont le PIB réel moyen par habitant s’élève à 922 dollars US, soit à peine 9 % de la moyenne mondiale, sont les moins bien préparés et les plus vulnérables face à une éventuelle pandémie, a-t-il fait observer.
Il a de même indiqué que le Royaume du Maroc prend note avec intérêt du rapport du Directeur Général sur le projet ZODIAC qui englobe cinq piliers visant le renforcement des capacités régionales et nationales de diagnostic et de détection, la mise à disposition de nouvelles technologies pour la détection et la surveillance des maladies zoonotiques, le développement des outils d’aide à la décision en temps réel pour l’intervention en temps opportun, l’accès aux données relatives à l’impact des maladies zoonotiques sur la santé humaine, ainsi que la mise en place d’une équipe d’une intervention coordonnée dirigée par l’Agence pour les zoonoses.
M. Farhane a également indiqué que la délégation marocaine tient à réitérer, à cette occasion, son appréciation de cette initiative novatrice conçue sous le leadership du DG, qui vise, l’établissement d’un cadre mondial complet, multisectoriel et multidisciplinaire pour lutter contre les maladies zoonotiques, notamment, à l’échelle mondiale, ou l’on estime qu’environ 2,6 milliards de personnes souffrent de maladies zoonotiques chaque année, causant environ 2,7 millions de décès.