Présidentielle américaine: Trump souligne le rôle clé de la Cour suprême en cas de contestation des résultats
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi vouloir s’assurer qu’un successeur de la défunte juge Ruth Bader Ginsburg soit confirmé d’ici la présidentielle du 3 novembre, disant s’attendre à ce que d’éventuels différends autour du vainqueur de cette élection soient résolus par la Cour suprême.
« Je pense que cela se terminera devant la Cour suprême », a déclaré M. Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
Il a ajouté qu’ »il est très important que nous ayons neuf juges », au lieu des huit sièges actuellement pourvus.
Le président américain s’en est pris de nouveau à ses adversaires démocrates en les accusant de chercher à truquer les élections en favorisant le vote par correspondance. « Cette arnaque que les démocrates créent – c’est une arnaque – l’arnaque sera devant la Cour suprême des États-Unis », a déclaré M. Trump.
La Cour suprême, qui compte neuf membres nommés à vie, statue sur des dossiers majeurs liés aux droits sociaux, civiques et politiques.
Icône progressiste, Ruth Bader Ginsburg est décédée à l’âge de 87 ans après avoir siégé pendant 27 ans dans cette plus haute juridiction des Etats-Unis. Soutenu par une majorité républicaine au Sénat, en bloc derrière lui, Trump est déterminé à ne pas laisser passer la chance de nommer un nouveau magistrat conservateur et modifier l’équilibre au sein de ce temple du droit américain. Il fera son annonce samedi à partir de la Maison Blanche. Et ça sera une femme.
Cinq candidates sont en lice, dont les favorites Amy Coney Barrett, une catholique de 48 ans, et la magistrate d’origine cubaine Barbara Lagoa. Cinq des huit membres actuels de la Cour suprême ont été nommés par les présidents républicains, dont deux par M. Trump. Le juge en chef John G. Roberts Jr., qui a été nommé par l’ancien président George W. Bush, a pris quelques fois position du côté des libéraux, ce qui pourrait potentiellement signifier une scission 4-4.