La contribution des compétences marocaines et arabes, vecteur pour favoriser l’intégration régionale
Les compétences et les professionnels issus de la diaspora marocaine et de la région MENA peuvent apporter des contributions cruciales à même de favoriser l’intégration économique, l’esprit d’entreprise, l’accès à des marchés étrangers et des partenariats, et la croissance économique, et peuvent aussi fortement aider les pays de la région à devenir des acteurs majeurs au sein de l’économie mondiale, souligne une nouvelle étude du Groupe de la Banque mondiale, rendue publique mardi à Washington.
L’étude intitulée « Mobiliser la diaspora du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord en faveur de l’intégration économique et l’entrepreneuriat » montre que la diaspora de la région MENA dispose du potentiel susceptible de favoriser le commerce, l’investissement et le transfert de technologies dans la région.
« Il y a plus de 20 millions de personnes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord vivant à l’étranger, mais nous ne pensons pas à eux au-delà des envois de fonds », a estimé Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, cité dans l’étude.
Pour lui, « cette diaspora est une mine d’or en termes de potentiel de transfert de connaissances et de compétences, ainsi que de réseaux d’affaires qui pourraient être exploités pour faire face à certains des défis actuels de la région, comme le manque d’investissements et le taux élevé de chômage chez les jeunes ».
Parmi ces compétences, l’étude, réalisée par Mariem Malouche, économiste principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale à Washington, cite la marocaine Hanane Benkhallouk, qui a lancé sa carrière à New York avant de s’installer à Dubaï en 2005. Elle a occupé des postes clés dans le domaine du marketing, des communications et du développement des affaires.
Mme Benkhallouk a, par ailleurs, dirigé des équipes multinationales et interdisciplinaires pour des projets de marché international dans la région MENA, en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que dans divers secteurs, de la finance et des banques au commerce de détail et l’investissement immobilier, en passant par le développement de franchises et les services de conseil.
Membre du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), elle est également la fondatrice de C2C (Concept to Completion), une société de conseil axée sur les micro-entreprises et les petites entreprises.
Mme Benkhallouk apporte son soutien à un certain nombre d’initiatives sociales, et participe activement à des associations qui soutiennent l’autonomisation des femmes et l’entrepreneuriat féminin au Maroc.
L’étude prône aux gouvernements de la région de reconnaître l’importance du rôle que la diaspora peut jouer dans le développement économique et recommande aux pays de mettre en place une cartographie de la diaspora qui permettrait de solliciter cette dernière suivant ses domaines d’expertise et spécialité sectorielle par exemple et d’établir des réseaux d’échange de connaissances avec l’aide de partenaires de développement bilatéraux et mondiaux.
Elle recommande également de solliciter la diaspora professionnelle et les investisseurs en capital à risque pour fournir du mentorat au profit des entrepreneurs à forte croissance et un financement de démarrage. A ce titre, une plus grande transparence sur les projets ainsi que les porteurs de projets et les opportunités d’investissements serait déterminante.