La France lance les enchères pour l’attribution des fréquences 5G
La France lance, ce mardi, les enchères pour l’attribution des premières fréquences 5G, nécessaires aux opérateurs pour lancer la nouvelle génération mobile.
Initialement prévue mi-avril, la procédure d’octroi de ces fréquences avait été reportée en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus.
L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) avait indiqué que la vente aurait lieu entre le 20 et le 30 septembre, sans toutefois préciser la date exacte.
Le déploiement de cette technologie, qui doit permettre de démultiplier les capacités de la téléphonie mobile dans le pays, suscite un vif débat quant à son impact sur la santé et l’environnement.
Dans ce sillage, des politiques, ONG ainsi que la Convention citoyenne pour le climat, initiative inédite en France ayant pour vocation de donner la parole aux citoyens pour accélérer la lutte contre le changement climatique, avaient demandé un moratoire pour le déploiement de cette technologie.
Les opérateurs Bouygues Telecom, Orange, Free et SFR avaient déjà obtenu chacun un bloc de 50 mégahertz (MHz) au prix unitaire de 350 millions d’euros dans le cadre de la première partie du processus d’attribution.
La deuxième partie du processus, dans le cadre d’enchères, prévue à partir de ce mardi, doit permettre d’attribuer le solde des fréquences disponibles, soit 11 blocs de 10 MHz.
Le gouvernement a décidé que ce total de fréquences ne doit pas être cédé en dessous de 2,17 milliards d’euros. Chacun des 11 blocs restants est mis aux enchères au prix plancher de 70 millions d’euros.
Selon l’Arcep, un opérateur ne pourra pas acquérir plus de 100 MHz « pour donner ses chances à chacun ».
L’enchère principale, qui devrait durer une dizaine de jours, sera suivie d’une « enchère de positionnement » permettant aux opérateurs de choisir s’ils préfèrent se situer au centre de la bande ou à ses extrémités, plus susceptibles d’interférences avec d’autres services.