Syrie: Damas refuse de discuter de la transition politique
Les représentants du régime syrien aux pourparlers de paix de Genève refusent toujours de discuter de la transition politique, a affirmé vendredi la délégation de l’opposition à l’issue de huit jours de négociations. Dans une déclaration à la presse, le chef de la délégation de l’opposition, Nasser al-Hariri a critiqué l’attitude de Damas qui « se contente de répéter des mots creux sur la lutte contre le terrorisme alors qu’il est le premier responsable de la situation actuelle ». M. al-Hariri s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura qui multiplie les initiatives pour une accélération des pourparlers.
La délégation gouvernementale avait obtenu l’inscription la lutte contre le terrorisme dans l’agenda des discussions lors d’un précédent round tenu début mars. La question liée au terrorisme s’ajoute aux trois piliers du processus de transition politique définis par la résolution 2254 du Conseil de sécurité, en l’occurrence la gouvernance, l’instauration d’une nouvelle Constitution et la tenue d’élections. Cette cinquième série de pourparlers de paix sous l’égide de l’ONU se déroule depuis plus d’une semaine afin de tenter de trouver un terrain d’entente pour un règlement politique de la crise syrienne, mais sans avancée notable jusqu’à présent.
Quatre rounds de négociations ont déjà été organisés dans la ville suisse depuis début 2016, mais sans parvenir à une solution à ce conflit qui est entré dans sa septième année et a déjà fait plus de 320.000 morts et plus de cinq millions de réfugiés.