Sahara : un mois d’avril de tous les dangers !
Le hasard n’étant jamais que l’une des lois de la vie , nous célébrons en ce mois d’avril le 10ème anniversaire du lancement par le Maroc du Plan d’autonomie au Sahara et de sa présentation officielle devant le Conseil de sécurité des Nations unies ! Lequel devrait d’ici la fin du mois décider de la prolongation de la mission de la MINURSO…
Dix ans en effet, et le Plan de règlement de l’affaire du Sahara n’a pas pris un pli. Le contexte dans lequel cette initiative historique fut intervenue était, on doit le rappeler, particulier. Quelques années seulement après l’avènement du règne de Sa Majesté Mohammed VI, en juillet 1999, plus exactement à partir de 2005, le Maroc s’était attelé à élaborer une proposition de règlement global du conflit comme le secrétaire général de l’ONU et certains pays amis le lui demandaient !
Un immense chantier fut donc lancé , mobilisant juristes, historiens, des équipes de réflexion et toutes les personnes concernées par le thème de l’autonomie, sur la base d’un bentchmarking convaincant et exemplaire !
Le rapport impliqua surtout un vaste débat en interne avec les représentants des populations du Sahara qui furent consultées et participèrent largement au débat.
Le Maroc soumit alors en ce mois d’avril 2007 un rapport laborieux qui surprit à la fois les membres du Conseil de sécurité et la communauté internationale ! Les gouvernements des Etats-Unis, de France, de Chine, de Russie ,de Grande Bretagne,d’Espagne et tout ce qui comptait comme centre de pouvoir et de décision saluaient l’effort remarquable du Royaume du Maroc pour aller de l’avant dans la recherche de règlement et de paix dans la région ! Les uns et les autres avaient jugé le plan d’autonomie de démarche sérieuse et crédible et s’engageaient par conséquent à le soutenir ! Le gouvernement algérien, le polisario et leurs soutiens étaient d’autant plus pris de court qu’ils n’y trouvaient rien à dire et subissaient les effets de cette spectaculaire initiative du Maroc qui allait au-delà de ce que l’on pouvait espérer !
Et surtout, rappelons-le, qui dépassait et enterrait le sempiternel illusoire et irréalisable projet de référendum saboté dans les années 90 par l’Algérie elle-même.
L’initiative d’automne élargie, comme on disait, participait d’une vision audacieuse de règlement : elle accorde aux populations du Sahara des pouvoirs exclusifs, une autonomie réelle dans une interdépendance avec le Maroc et promeut la Région dans un espace démocratique renforcé.
Jusqu’a aujourd’hui encore le Maroc s’en tient à cette initiative de règlement devenue sa doctrine officielle !
Qu’elle soit combattue à l’époque et aujourd’hui encore par le gouvernement algérien conforte cette idée que nous avons du rôle que ce dernier joue: il est l’inspirateur du blocage et le pousse-au-crime dans cette région depuis maintenant quarante deux ans !
En avril dernier, il y a donc un an, l’ancien secrétaire général de l’ONU, un certain Ban Ki-moon, avait poussé la complaisance jusqu’à céder aux arguments fallacieux du pouvoir algérien en se rendant successivement à Alger, et dans les camps de Tindouf Lahmada, où sont séquestrés dans une pauvreté indigne des dizaines de milliers de sahraouis , hommes, femmes, enfants et vieillards dépourvus, privés aussi de l’aide humanitaire que l’Europe leur fournit et que les sbires du polisario et de l’Algérie détournent détournent impunément .
Ban Ki-moon qui n’a pas laissé de trace imprescriptible, du moins dans ce dossier, avait parlé du Sahara comme d’un » territoire occupé » relayant ainsi une lassante et inaudible propagande algérienne, mais une phrase de trop que le Maroc, tout à sa fureur, a récusée!
La proposition marocaine d’autonomie au Sahara est la seule qui reste valable et qui a le soutien de la communauté mondiale, par son sérieux et sa crédibilité et parce qu’elle met en œuvre tous les critères d’une solution démocratique ! Antonio Guterres , élu en janvier dernier secrétaire général des Nations unies depuis janvier dernier, ne peut pas ne pas en tenir compte ! Le rapport qui sera soumis dans trois semaines au Conseil de sécurité sur la situation au Sahara, la prochaine nomination du successeur de Christopher Ross, et qui deviendra l’émissaire spécial de Antonio Guterres, probablement un diplomate en provenance de Russie, nous en diront long des nouveaux enjeux de cette affaire ! Mais déjà le gouvernement algérien s’impatiente et entend souffler encore le chaud et le froid en maintenant la pression à Guerguerate, par polisario interposé et en mobilisant son lobby à Bruxelles contre l’accord agricole maroco-européen !